MENNECART Emile : Différence entre versions
(Une révision intermédiaire par un autre utilisateur non affichée) | |||
Ligne 8 : | Ligne 8 : | ||
Dans ce dernier journal, il a écrit quelques articles sur la vie en usine. Il devait avoir une certaine audience car, alors qu’il était en Espagne, un camarade lui a envoyé un tract du groupe dissident « Que faire », exclu du PCF en 1936, qui se terminait ainsi : | Dans ce dernier journal, il a écrit quelques articles sur la vie en usine. Il devait avoir une certaine audience car, alors qu’il était en Espagne, un camarade lui a envoyé un tract du groupe dissident « Que faire », exclu du PCF en 1936, qui se terminait ainsi : | ||
− | « Que signifient ces conférences privées avec des miliciens, pour organiser le racolage de volontaires et dont certains sont pères de famille.- Pourquoi les orateurs et enflammeurs ayant un poste responsable n’y vont-ils pas, non à la Radio de Madrid, mais sur la ligne de feu.- Pourquoi une telle politique criminelle, le payement de 120 francs par semaine aux familles alors que | + | « Que signifient ces conférences privées avec des miliciens, pour organiser le racolage de volontaires et dont certains sont pères de famille.- Pourquoi les orateurs et enflammeurs ayant un poste responsable n’y vont-ils pas, non à la Radio de Madrid, mais sur la ligne de feu.- Pourquoi une telle politique criminelle, le payement de 120 francs par semaine aux familles alors que les Républicains demandent : des avions et de l’artillerie lourde. […] » |
Ce camarade lui demande de répondre à cette « saloprit » afin que sa réponse soit publiée dans la presse. | Ce camarade lui demande de répondre à cette « saloprit » afin que sa réponse soit publiée dans la presse. | ||
Ligne 24 : | Ligne 24 : | ||
==La Résistance== | ==La Résistance== | ||
Emile Hubert Mennecart est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service Historique de la Défense, dossier administratif référencé GR 16P 410 825 dossier FFI homologué. | Emile Hubert Mennecart est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service Historique de la Défense, dossier administratif référencé GR 16P 410 825 dossier FFI homologué. | ||
− | == | + | |
+ | Il fut tué lors des combats pour la libération d’Avallon le 25 août 1944. Enterré dans le carré militaire du cimetière de cette ville, son père demanda la restitution de son corps en janvier 1947. Il est enterré auprès de son fils, à Condé-sur-l’Escaut (Nord) (information transmise par Bernard Hutin). | ||
+ | ==Sources== | ||
+ | RGASPI (Moscou, F.545 Op.6 D.1316). | ||
+ | |||
+ | Correspondance avec Bernard Hutin, cousin d’Emile Mennecart. | ||
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : SM effectué]] [[Catégorie: Maçon]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie:SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie: Condé-sur-l’Escaut]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie:14e BI]] [[Catégorie: Blessés]][[Catégorie: Résistant]] | [[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : SM effectué]] [[Catégorie: Maçon]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie:SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Marié avec enfant]] [[Catégorie: Condé-sur-l’Escaut]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Février 1938]] [[Catégorie:14e BI]] [[Catégorie: Blessés]][[Catégorie: Résistant]] |
Version actuelle datée du 7 novembre 2018 à 18:30
Emile Hubert Mennecart est né le 5 août 1906 à Thivencelle (Nord).
En 1927, il accomplit son service militaire au 158e Régiment de Strasbourg.
Maçon, il travaillait à l’entreprise Quinet de Condé-sur-l’Escaut (Nord). Il percevait, dans cette petite entreprise qui n’avait que deux employés, un salaire de 1600 francs par mois. Membre de la CGT, il était chargé du secteur propagande de la ville.
En 1928, influencé par ses lectures et par la propagande, il adhérait au PCF et devenait secrétaire de cellule en 1931. Il lisait régulièrement L’Humanité et L’Enchaîné du Nord.
Dans ce dernier journal, il a écrit quelques articles sur la vie en usine. Il devait avoir une certaine audience car, alors qu’il était en Espagne, un camarade lui a envoyé un tract du groupe dissident « Que faire », exclu du PCF en 1936, qui se terminait ainsi : « Que signifient ces conférences privées avec des miliciens, pour organiser le racolage de volontaires et dont certains sont pères de famille.- Pourquoi les orateurs et enflammeurs ayant un poste responsable n’y vont-ils pas, non à la Radio de Madrid, mais sur la ligne de feu.- Pourquoi une telle politique criminelle, le payement de 120 francs par semaine aux familles alors que les Républicains demandent : des avions et de l’artillerie lourde. […] » Ce camarade lui demande de répondre à cette « saloprit » afin que sa réponse soit publiée dans la presse.
Il était également membre du SRI.
Marié, un enfant, il demeurait à Condé-sur-l’Escaut.
L’Espagne
Aidé par le PCF, Emile Hubert Mennecart arrive en Espagne le 1er février 1938 pour « luchar contra el fascismo ».
Il est affecté à la 2ème Compagnie du Bataillon Henri Barbusse de la 14e BI. Le 26 mars 1938, il est blessé au bras gauche à Caspe (Offensive franquiste d’Aragon). Une commission médicale le déclare apte au service à l’arrière.
Un rapport, non signé, du 5 octobre 1938 indique :
Bon camarade au moral élevé - très bonnes discussions politiques – très sérieux – activiste – s’intéresse aux questions politiques – Bon élément – Arrivé le 25/8/38.
La Résistance
Emile Hubert Mennecart est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service Historique de la Défense, dossier administratif référencé GR 16P 410 825 dossier FFI homologué.
Il fut tué lors des combats pour la libération d’Avallon le 25 août 1944. Enterré dans le carré militaire du cimetière de cette ville, son père demanda la restitution de son corps en janvier 1947. Il est enterré auprès de son fils, à Condé-sur-l’Escaut (Nord) (information transmise par Bernard Hutin).
Sources
RGASPI (Moscou, F.545 Op.6 D.1316).
Correspondance avec Bernard Hutin, cousin d’Emile Mennecart.