Bataille de l’Ebre : Différence entre versions
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− | Après avoir coupé le territoire républicain en deux (voir l’ [[offensive franquiste d’Aragon]]), les troupes franquistes continuent leur marche sur Valence. Pour briser cette nouvelle | + | Après avoir coupé le territoire républicain en deux (voir l’ [[offensive franquiste d’Aragon]]), les troupes franquistes continuent leur marche sur Valence. Pour briser cette nouvelle attaque, le gouvernement de [[Negrin]] qui vient de recevoir des armes de l’Union Soviétique grâce à l’ouverture de la frontière par le gouvernement français (« La France rouvre quelques semaines sa frontière, par-là arrivent des quantités très importantes de matériel soviétique, dont des avions portés sur camions.[[Delperrié de Bayac ]], p. 351)» va lancer une grande offensive. |
− | L’attaque principale a lieu au | + | L’attaque principale a lieu au centre, dans la grande boucle que forme l’Ebre. Elle est accompagnée de deux attaques de diversion : l’une, au nord entre Mequinenza et Fayon, et l’autre, près de l’embouchure, entre Amposta et Tortosa, menée par la 14<sup>e</sup> BI. |
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− | Si l’on | + | Si l’on connaît la chanson ''El paso del Ebro'' , on oublie aujourd’hui ce qu’elle représente en tant que fait militaire. Même une revue conservatrice, favorable aux franquistes, comme ''L’Illustration'' reconnaissait : |
− | <blockquote>« La traversée d’une rivière aussi large sur un front aussi étendu [environ 170 km] est incontestablement un fait d’armes extraordinaire, demeuré rare dans l’histoire militaire. » ( | + | <blockquote>« La traversée d’une rivière aussi large sur un front aussi étendu [environ 170 km] est incontestablement un fait d’armes extraordinaire, demeuré rare dans l’histoire militaire. » (''L’Illustration'' du 20 août 1938)</blockquote> |
− | * | + | *Attaques et contre-attaques |
− | L’attaque républicaine est stoppée à Gandesa. Les troupes franquistes vont, à partir du 6 | + | L’attaque républicaine est stoppée à Gandesa. Les troupes franquistes vont, à partir du 6 août, lancer plusieurs contre-offensives. Attaques et contre-attaques vont se succéder. |
− | Les troupes franquistes, malgré une énorme supériorité matérielle en artillerie et en aviation mettront trois mois pour reconquérir le territoire perdu. | + | Les troupes franquistes, malgré une énorme supériorité matérielle en artillerie et en aviation mettront trois mois pour reconquérir le territoire perdu. C’est seulement le 16 novembre que les dernières troupes républicaines repasseront l’Ebre. |
*Les Brigades internationales dans la Bataille de l’Ebre | *Les Brigades internationales dans la Bataille de l’Ebre | ||
− | Presque toutes les Brigades Internationales | + | Presque toutes les Brigades Internationales vont y participer. Seule la 129<sup>e</sup> est restée isolée, sur le front du Levant, après la coupure du territoire républicain. |
− | Sierra de Caballs, Sierra de Pandolls, Corbera, Fayon, Gandesa, La Fatarella, Mora de Ebro, Venta de Camposines, Cota de la Muerte ( | + | Sierra de Caballs, Sierra de Pandolls, Corbera, Fayon, Gandesa, La Fatarella, Mora de Ebro, Venta de Camposines, Cota de la Muerte (Côte de la Mort), et tant d’autres lieux de combat sont désormais associés aux brigadistes. |
*Le retrait des Brigades Internationales | *Le retrait des Brigades Internationales | ||
− | Pendant la bataille, le gouvernement républicain de [[Negrin]] annonce, le 21 septembre 1938 devant l’assemblée de la Société des Nations le retrait immédiat des volontaires. Celui-ci commence le 23 | + | Pendant la bataille, le gouvernement républicain de [[Negrin]] annonce, le 21 septembre 1938 devant l’assemblée de la Société des Nations, le retrait immédiat des volontaires. Celui-ci commence le 23, alors que les combats font rage. |
− | Par ce geste, peut-être voulait-il montrer sa volonté de trouver une solution négociée, avec l’appui des pays démocratiques. L’accord de Munich, signé | + | Par ce geste, peut-être voulait-il montrer sa volonté de trouver une solution négociée, avec l’appui des pays démocratiques. L’accord de Munich, signé une semaine plus tard (30 septembre 1938) entre l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, la France et le Royaume-Uni, sonnait définitivement le glas de la République espagnole. |
==Bibliographie== | ==Bibliographie== | ||
− | [[Delperrié de Bayac]], Les Brigades Internationales,Ed. Fayard,Paris, 1968 | + | [[Delperrié de Bayac]], ''Les Brigades Internationales'', Ed. Fayard, Paris, 1968. |
− | Juan Miguel de Mora, | + | Juan Miguel de Mora, ''Ma bataille de l’Ebre. La cote 666'', Editions Tribord, 2006 |
[[Catégorie: Batailles]] | [[Catégorie: Batailles]] |
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La bataille de l’Ebre commence le 25 juillet 1938 et va durer jusqu’au 15 novembre. C’est la plus longue et la plus terrible des batailles de la Guerre d’Espagne.
Après avoir coupé le territoire républicain en deux (voir l’ offensive franquiste d’Aragon), les troupes franquistes continuent leur marche sur Valence. Pour briser cette nouvelle attaque, le gouvernement de Negrin qui vient de recevoir des armes de l’Union Soviétique grâce à l’ouverture de la frontière par le gouvernement français (« La France rouvre quelques semaines sa frontière, par-là arrivent des quantités très importantes de matériel soviétique, dont des avions portés sur camions.Delperrié de Bayac , p. 351)» va lancer une grande offensive.
L’attaque principale a lieu au centre, dans la grande boucle que forme l’Ebre. Elle est accompagnée de deux attaques de diversion : l’une, au nord entre Mequinenza et Fayon, et l’autre, près de l’embouchure, entre Amposta et Tortosa, menée par la 14e BI.
Si l’on connaît la chanson El paso del Ebro , on oublie aujourd’hui ce qu’elle représente en tant que fait militaire. Même une revue conservatrice, favorable aux franquistes, comme L’Illustration reconnaissait :
« La traversée d’une rivière aussi large sur un front aussi étendu [environ 170 km] est incontestablement un fait d’armes extraordinaire, demeuré rare dans l’histoire militaire. » (L’Illustration du 20 août 1938)
- Attaques et contre-attaques
L’attaque républicaine est stoppée à Gandesa. Les troupes franquistes vont, à partir du 6 août, lancer plusieurs contre-offensives. Attaques et contre-attaques vont se succéder. Les troupes franquistes, malgré une énorme supériorité matérielle en artillerie et en aviation mettront trois mois pour reconquérir le territoire perdu. C’est seulement le 16 novembre que les dernières troupes républicaines repasseront l’Ebre.
- Les Brigades internationales dans la Bataille de l’Ebre
Presque toutes les Brigades Internationales vont y participer. Seule la 129e est restée isolée, sur le front du Levant, après la coupure du territoire républicain.
Sierra de Caballs, Sierra de Pandolls, Corbera, Fayon, Gandesa, La Fatarella, Mora de Ebro, Venta de Camposines, Cota de la Muerte (Côte de la Mort), et tant d’autres lieux de combat sont désormais associés aux brigadistes.
- Le retrait des Brigades Internationales
Pendant la bataille, le gouvernement républicain de Negrin annonce, le 21 septembre 1938 devant l’assemblée de la Société des Nations, le retrait immédiat des volontaires. Celui-ci commence le 23, alors que les combats font rage.
Par ce geste, peut-être voulait-il montrer sa volonté de trouver une solution négociée, avec l’appui des pays démocratiques. L’accord de Munich, signé une semaine plus tard (30 septembre 1938) entre l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, la France et le Royaume-Uni, sonnait définitivement le glas de la République espagnole.
Bibliographie
Delperrié de Bayac, Les Brigades Internationales, Ed. Fayard, Paris, 1968.
Juan Miguel de Mora, Ma bataille de l’Ebre. La cote 666, Editions Tribord, 2006