BANLIER Gilbert : Différence entre versions
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L’appréciation suivante a été signée par Bigouret et François membres du comité du parti : | L’appréciation suivante a été signée par Bigouret et François membres du comité du parti : | ||
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Cité à l’ordre de la brigade, plusieurs cadres de son bataillon font son éloge : | Cité à l’ordre de la brigade, plusieurs cadres de son bataillon font son éloge : | ||
− | tel le camarade Boursier, commandant du | + | tel le camarade Boursier, commandant du 3<sup>e</sup> Bataillon : |
<blockquote>« Très bon chef de section, aurait fait par la suite un bon lieutenant. Bon travail, n’a fait que s’accentuer jusqu’au dernier jour » (Appréciation datée du 9 octobre 1938).</blockquote> | <blockquote>« Très bon chef de section, aurait fait par la suite un bon lieutenant. Bon travail, n’a fait que s’accentuer jusqu’au dernier jour » (Appréciation datée du 9 octobre 1938).</blockquote> | ||
− | ou Paches, commissaire politique du | + | ou Paches, commissaire politique du 3<sup>e</sup> Bataillon : « Bonne capacité politique et militaire ». |
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<blockquote>« Camarade cherchant toujours à s’éduquer, en progression nette. »</blockquote> | <blockquote>« Camarade cherchant toujours à s’éduquer, en progression nette. »</blockquote> | ||
Version du 20 février 2017 à 21:45
Gilbert Banlier est né le 20 décembre 1911 à Saint Martin du Clocher (à 5 km au N-O de Ruffec), en Charente.
Il a écrit lui-même sa biographie :
« Né de parents paysans appartenant à une vieille famille républicaine. Jusqu’au certificat (d’études primaires), j’ai été à l’école puis après (j’ai) travaillé le sol, mes parents étant petits propriétaires et étant moi-même aîné de 3 enfants. Jusqu’à 20 ans je travaille chez mes parents. A 21 ans, m’entendant plus avec mon père, je deviens domestique de ferme pendant 6 mois.
Puis le service militaire à Constantine au 67e d’Artillerie d’Afrique. Je reste 2e canonnier, suis des cours de morse, de pointeur etc. …Mais protestant contre la mauvaise nourriture, attrape 15 jours de prison et ensuite aux corvées les plus sales, termine mon temps en faisant 15 jours de rabiot.
Puis je retourne chez moi, travaille à nouveau chez mon père pendant 3 ans, puis nouvelle discussion et j’embauche comme terrassier sur la ligne du P.O. [Paris-Orléans, son entreprise employait 50 ouvriers et il y gagnait 800 francs par mois]
C’est de là que je suis venu en Espagne
Ma vie militante
A 17 ans (1928) je suis membre du parti, 1 an après secrétaire de ma cellule, 2 ans après membre du Bureau de Rayon où je m’occupe spécialement du travail paysan, 2 ans après appelé au comité régional, je suis délégué de ma région au dernier congrès de Villeurbanne. J’étais candidat du parti aux dernières élections cantonales (en) octobre dernier.
Autres travaux.
Je suis depuis 5 ans trésorier du syndicat de la c-g-p-t où j’ai lutté contre plusieurs ventes saisies avec mes camarades, monté pour cette organisation un foyer populaire. Je suis secrétaire du Comité Amsterdam-Pleyel de ma commune.
Membre du comité de front populaire de la localité de Ruffec où je représente la c-g-p-t., je suis délégué à Paris le 14 juillet 34 par le Front populaire ; avant j’avais été délégué par le comité d’Amsterdam à une grande manifestation au bois de Vincennes.
J’étais membre l’année dernière du Secours Rouge International.
Depuis que j’étais terrassier, avais crée le syndicat des terrassiers duquel j’étais secrétaire et c’est tout »
Intéressé par la question paysanne, Gilbert Banlier a complété sa formation aux cours du parti et grâce à ses lectures, en particulier L’Humanité, Les cahiers du bolchevisme, La Correspondance internationale, le Manifeste du parti Communiste, L’Anti-Dühring d’Engels, des ouvrages sur le léninisme.
Ce brigadiste s’intéressait au problème international et à l’unité d’action.
Il avait écrit quelques articles dans les journaux locaux.
Il parlait français et un peu l’espagnol.
L’Espagne
Gilbert Banlier arrive en Espagne en camion par Figueras, en novembre ou le 16 décembre 1937.
Il est affecté à la 14e BI, 3e Bataillon « André Marty »,1ère Compagnie.
Ensuite, il passe un mois à l’école des commissaires politiques et en sort premier. Un compte rendu daté du 16 février 1938 donne l’appréciation suivante :
« raisonne avec bon sens et voit en général politiquement juste. A fait de gros progrès. Un de ceux qui a le plus profité de l’école. Reste un peu taquin. Peut faire un bon cadre politique. » (Signé la commission des cadres)
Avec le grade de sergent, chef de section, Gilbert Banlier prend part aux violents combats de Caspe où il est blessé le 25 mars 1938 et hospitalisé à Moya. Il a été félicité pour sa combativité.
Rétabli, il participe à la bataille de l’Ebre et au passage du fleuve le 8 septembre. Il est à nouveau blessé le 22 septembre 1938.
Le commissaire politique Eulogio Breton le qualifie de « bon chef de section avec une conduite exemplaire », qui a eu « une très bonne attitude et comportement à Corbera". Il mentionne qu’il a également « une bonne capacité politique et une bonne influence sur ses subordonnés. »
L’appréciation suivante a été signée par Bigouret et François membres du comité du parti :
« A accompli sa tâche très courageusement. Toujours le premier à montrer l’exemple et la discipline. Très bon organisateur. Responsable du parti à la 1ère compagnie, assez actif. Conduite exemplaire. Très bon élément. »
Cité à l’ordre de la brigade, plusieurs cadres de son bataillon font son éloge :
tel le camarade Boursier, commandant du 3e Bataillon :
« Très bon chef de section, aurait fait par la suite un bon lieutenant. Bon travail, n’a fait que s’accentuer jusqu’au dernier jour » (Appréciation datée du 9 octobre 1938).
ou Paches, commissaire politique du 3e Bataillon : « Bonne capacité politique et militaire ».
ou encore Baudement, responsable du parti du 3e Bataillon :
« Camarade cherchant toujours à s’éduquer, en progression nette. »
Les caractéristiques définitives sont données par Marty et Luigi Gallo :
« D’une bravoure exemplaire, a perdu au front momentanément le contrôle de lui-même, mais s’est ressaisi rapidement, en arrière bon militant, en progression, blessé. »
Son comportement exemplaire a fait l’objet d’une publication dans « El Voluntario de la Libertad » (I-V-38 page 7).
Le 26 août 1938 il a adhéré au PCE.
Lorsqu’on lui demande son opinion sur les enseignements des Brigades, il répond :
« …Ils sont excellents et d’une grande clarté politique…Ils apportent toute la clarté et l’assurance dans la lutte, désarment l’ennemi politiquement et sont un grand coup porté à l’arrière fasciste »… « faire voir qu’un pays où le peuple était derrière son gouvernement, pouvait résister même dans une grande infériorité matérielle, faire la démonstration de l’unité est le gage certain de la victoire… » « Avec une telle politique, la guerre terrible et cruelle, aura fécondé l’Espagne tout en la bouleversant et son principal cadavre sera le fascisme »
Son bulletin de rapatriement est daté du 11 novembre 1938.
Source
RGASPI (Moscou, F 545, op 6, 1063)