NICOLLE Pierre : Différence entre versions
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− | AVER (MRN, archives de l’AVER, carton 10) | + | AVER (MRN, archives de l’AVER, carton 10). |
− | AVER, Epopée d’Espagne, Paris, 1956 | + | AVER, ''Epopée d’Espagne'', Paris, 1956. |
− | Témoignage de Véronique Mercy, petite cousine de Pierre Nicolle | + | Témoignage de Véronique Mercy, petite cousine de Pierre Nicolle. |
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Pierre Nicolle est né le 1er novembre 1912 à Claye-Souillly (Seine-et-Marne). Son père, Emile Nicolle, exerçait la profession de chauffeur et était communiste.
Pierre avait suivi les cours de l’école primaire et était titulaire du Certificat d’Etudes Primaires. Il avait effectué son service militaire de douze mois en 1933–1934, au 23e régiment d’Infanterie basé en Alsace.
Ajusteur à l’usine d’automobiles Matford à Asnières (environ 2.000 ouvriers), il gagnait 8 francs 75 de l’heure. Précédemment, il avait travaillé à l’usine d’aviation Liore Olivier de Bois-Colombes et à BBT (Paris). Pierre Nicolle avait été membre de la CGTU puis de la CGT et secrétaire de section syndicale. Il avait participé à plusieurs mouvements de grèves (aviation en 1935, métallurgie en 1936).
Il avait commencé à s’intéresser à la vie politique dès l'âge de 18 ans, influencé par la lecture et la propagande. Ancien secrétaire des Jeunesses Communistes à Saint-Denis, il adhérait au PCF et avait été nommé secrétaire de cellule en 1934. En 1936, il a suivi les cours d'une école de section et d'une école régionale pendant 15 jours. Lecteur de l’Humanité, il lisait aussi les livres recommandés à l’école régionale.
Célibataire, il était domicilié 12, rue des Prairies à Saint-Denis (Seine).
Sa cousine se souvenait de son départ (témoignage de Véronique Mercy, petite cousine de Pierre Nicolle): « Ma mère m’a expliqué qu’elle a vu Pierre Nicolle pour la dernière fois à Orléans à l’automne 1936, juste avant son départ. Elle était âgée de 5 ans mais n’a jamais oublié sa visite. Les parents de Pierre Nicolle avaient tenté de le dissuader de partir et la discussion à laquelle elle avait assisté avait été très houleuse. Pierre Nicolle l’avait alors emmenée pour une promenade apaisée en bord de Loire, il lui avait alors expliqué les raisons de son départ : il voulait préserver l’avenir des générations d’enfants comme elle, éviter qu’arrive en France ce qui se passait en Espagne. »
L’Espagne
Pierre Nicolle arrive en Espagne en train, le 21 novembre 1936 « par discipline de Parti ».
De novembre 1936 à novembre 1937, il fait partie d’une Compagnie de Mitrailleuses isolée qui combat sur le front andalou (Grenade, Cordoue) et à Madrid.
En novembre 1937, il est affecté à la compagnie de mitrailleuses du Bataillon Domingo Germinal de la 14e BI (La Marseillaise). Lors de l’ Offensive franquiste d’Aragon, il est blessé à la tête par un éclat d'obus, le 28 mars 1938 à Maella. Dans la débandade qui suit l’offensive, il perd son bataillon et se retrouve au Centre des dispersés puis il est affecté au Bataillon Henri Barbusse.
Il bénéficie d’une permission de 10 jours à Denia.
Dans un rapport non daté, le responsable politique du bataillon, Levasseur, souligne que c’est « un bon élément » « qui a été blessé à Caspe. n’a plus la foi doit aller en permission. »
Il est porté disparu, lors de la tentative de passage de l’Ebre par la 14e BI, près de Tortosa, le 26 juillet 1938.
En 1937, il avait adhéré au SRI (voir Solidarité).
Pierre Nicolle figure sur la liste « Honneur à la Mémoire de nos Héros », éditée par l’AVER (Epopée d’Espagne, page 193).
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 45).
AVER (MRN, archives de l’AVER, carton 10).
AVER, Epopée d’Espagne, Paris, 1956.
Témoignage de Véronique Mercy, petite cousine de Pierre Nicolle.