LINZ Adolf : Différence entre versions
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+ | Ensuite, transféré dans l'industrie de guerre, il travaille à l’usine n° 1 où il assure la fonction de commissaire à la sécurité. | ||
Il obtient une permission le 9 mai 1938 ce qui lui permet de retrouver sa femme et son fils à Le Teil (Ardèche) 65, rue de la République. | Il obtient une permission le 9 mai 1938 ce qui lui permet de retrouver sa femme et son fils à Le Teil (Ardèche) 65, rue de la République. | ||
Version du 11 février 2024 à 12:34
Adolf Linz est né le 16 octobre 1904 à St Ingbert en Allemagne (Sarre-Palatinat).
En 1918, à l’âge de 14 ans, il travaillait comme mineur dans des mines de charbon. Durant cette période, il fait partie d’une association chrétienne de mineurs. Par la suite, il deviendra opérateur de hauts-fourneaux et adhèrera au DMV Deutscher Metallarbeitr Verband (association de syndicats libres de la métallurgie), puis il sera ouvrier du bâtiment. En 1930 il rejoint le RGO Revolutionäre Gewerkschafts-Opposition (syndicat communiste Allemand de l'entre-deux-guerres). En 1931, il fonde la branche locale du BDS, Bund der Sovietfreunde (Union des amis de l’URSS) à St Ingbert et se rend en URSS avec une délégation du BDS. En 1933, il devient membre du KPD (parti communiste Allemand).
Entre 1933 et 1935 Adolf est emprisonné à plusieurs reprises, entre autres pour collecte illégale d’argent. Durant toute cette période il milite également pour le RO Rote Hilfe (secours rouge filiale Allemande du SRI).
Au cours de l’année 1935 il arrive à Le Teil (Ardèche) avec sa femme Hilde ; un fils, Klaus, serait né dans le village en 1937.
L’Espagne
Adolf LINZ arrive en Espagne en décembre 1936 pratiquement en même temps que son camarade Gottlob FEIDENGRUBER (voir la biographie de ce volontaire) et intègre le Bataillon Thaelmann de la 11e BI.
Nommé délégué politique, il combat sur le front du Jarama où il est blessé au bras gauche, le 15 février 1937 et à Guadalajara (mars 1937). Après sa guérison, il est nommé à la défense aérienne du port de Carthagène. Probablement après une permission qu'il passe en France, il revient avec un groupe de permissionnaires, via Massanet, le 26 décembre 1937. Le lendemain, il est dirigé sur Barcelone. Ensuite, transféré dans l'industrie de guerre, il travaille à l’usine n° 1 où il assure la fonction de commissaire à la sécurité. Il obtient une permission le 9 mai 1938 ce qui lui permet de retrouver sa femme et son fils à Le Teil (Ardèche) 65, rue de la République.
Le nom d’Adolf LINZ figure sur un inventaire de la cartothèque allemande du 2 mai 1938 avec le numéro 501, son âge 34 ans, ses capacités politiques MBAO (voir BAO), son appartenance au parti communiste et une indication comme venant de France.
Démobilisé, il rentre en France en octobre 1938.
Le retour
Il semblerait qu’il ait vécu un temps à Lyon (Rhône), puis qu'il ait été interné au camp des Milles près d’Aix-en-Provence (Gard) probablement en 1939 à la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne. (Ce camp fonctionna de septembre 1939 à 1943). Puis il connut le camp de Saint Nicolas à Campagnac (Gard) ; peut-être fit-il partie des détenus transférés du camp de Milles vers le camp de Saint-Nicolas le 27 juin 1940 où on enferma les « étrangers hostiles », surtout allemands et autrichiens. Ce camp fut fermé à l’automne 1940 (voir la catégorie Internement).
Arrêté le 23 mars 1943 à Le Teil par la police allemande, il est incarcéré d’abord à Lyon, ensuite à Paris, puis à la prison de Sarrebruck (Allemagne). Le 9 juillet 1943, il est interné au camp de concentration de Dachau puis au camp satellite de Friedrichshafen dans le sud de l’Allemagne. Le 25 septembre 1944, il est transféré au camp de Buchenwald. Il a survécu à la marche de la mort vers le camp de concentration de Bergen-Belsen.
Après 1945, il participa activement à la constitution du KPD à Erfurt-Süd, il fut membre du conseil municipal et devint plus tard officier du DVP (Deutsche Volkspartei). En 1996, il a reçu la citoyenneté d'honneur de l'Espagne. Adolf Linz décède le 18 janvier 2003 à Erfurt (Allemagne).
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 2. D. 114 - Op.3 D. 72 et 74 - Op. 6. D. 30. D. 31 et 352) - KFSR Kämpfer und Freunde der Spanischen Republik 1936-1939 - Camp de concentration de Dachau Registre NARA n° 114/049597- "Notre nouvel âge" v. 19./20.01 Erfurt - Archives départementales de l’Ardèche.