CAPELLE Fernand : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Une note dactylographiée, non datée et non signée indique que Fernand Capelle est rapatrié en France le 23 janvier 1939 et précise que c’est un « soldat, grande gueule et bluffeur, [qui] s’est promené dans Madrid avec les galons de capitaine. [Il] a été puni à Puebla Larga pour détournement de matériel sanitaire et exercice illégal de la médecine ». Il est décrit comme « sans scrupule, provocateur, inconscient ».
 
Une note dactylographiée, non datée et non signée indique que Fernand Capelle est rapatrié en France le 23 janvier 1939 et précise que c’est un « soldat, grande gueule et bluffeur, [qui] s’est promené dans Madrid avec les galons de capitaine. [Il] a été puni à Puebla Larga pour détournement de matériel sanitaire et exercice illégal de la médecine ». Il est décrit comme « sans scrupule, provocateur, inconscient ».
  
Après la décision prise par le gouvernement républicain espagnol du [[Retrait des Brigades Internationales]], il quitte le du front du Levant le 30 octobre 1938 et rejoint le centre de regroupement de [[Puebla Larga]] le 17 novembre.
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Après la décision prise par le gouvernement républicain espagnol du [[Retrait des Brigades Internationales]], il quitte le front du Levant le 30 octobre 1938 et rejoint le centre de regroupement de [[Puebla Larga]] le 17 novembre.
  
 
Sur le formulaire de rapatriement du 5 décembre 1938, Fernand Capelle indique être resté 14 mois au front et avoir participé aux batailles du Jarama, Guadalaraja,  Cuesta de la Reina, Valdemorillo  et Caspe.
 
Sur le formulaire de rapatriement du 5 décembre 1938, Fernand Capelle indique être resté 14 mois au front et avoir participé aux batailles du Jarama, Guadalaraja,  Cuesta de la Reina, Valdemorillo  et Caspe.

Version actuelle datée du 16 mai 2024 à 22:21

Fernand Alfred Capelle est né le 27 mars 1897 à Roubaix (Nord). Son père, Gustave Joseph, était visiteur de pièces, sa mère, Elisa Maria Allart, ménagère.

Il a effectué des études primaires et aurait été infirmier.

Prisonnier de guerre en 1914, il a été libéré en 1917.

Il a épousé Célestine Goddaert à Roubaix le 14 janvier 1922.

Il était membre de la CGT et du PCF.

Divorcé, avec un enfant, il était domicilié 28, rue du Landy à Saint-Denis (Seine).

L’Espagne

Fernand Capelle arrive en Espagne le 17 ou le 20 décembre 1936 selon différentes sources.

Affecté à la 11e BI, 15e Bataillon, il déserte le 19 avril 1937 et il est arrêté à Murcia le 29 mai.

Affecté comme infirmier à la 14e BI, 13e Bataillon Henri Barbusse, il déserte à nouveau.

Une note de service du 28 septembre 1937 de la délégation des BI (Madrid) au camarade commandant de la 14e BI précise que Fernand Capelle, déserteur de la brigade, se faisait passer pour un docteur et qu’il a vécu quelque temps à Fuente de Fresno. « Il a profité de ses relations avec les membres du parti communiste du village (nouvellement constitué) pour voler un carnet du parti qu’il a établi à son nom. Ses relations au village étaient plutôt des individus ayant appartenu à des organisations de droite ou tout au moins ayant favorisé ces organisations ».

Le 8 octobre 1937, par décision de l’état-major de la 14e BI, 2e Bureau, il est muté à la Compagnie des Pionniers, pour récidive de désertion.

Le 4 décembre de la même année, il est puni de 15 jours de suppression de prêt et 10 jours de prison aux motifs de retard et abandon de faction avant la relève (OJ n° 249).

L'OJ n° 253 du 8 décembre annule la punition (rectification du sergent Bardot qui a porté le motif).

Le 4 mars 1938, il est transféré de la Compagnie Sanitaire au 54e Bataillon Vaillant-Couturier (OJ n° 309).

Il semble qu’en juillet 1938, il ait rejoint la 129e Brigade.

Blessé à Alcañiz (près de Caspe, voir Offensive franquiste d'Aragon), lors des bombardements, le 27 mars 1938, il est hospitalisé à Alcira et à Valence durant 3 mois.

Une note dactylographiée, non datée et non signée indique que Fernand Capelle est rapatrié en France le 23 janvier 1939 et précise que c’est un « soldat, grande gueule et bluffeur, [qui] s’est promené dans Madrid avec les galons de capitaine. [Il] a été puni à Puebla Larga pour détournement de matériel sanitaire et exercice illégal de la médecine ». Il est décrit comme « sans scrupule, provocateur, inconscient ».

Après la décision prise par le gouvernement républicain espagnol du Retrait des Brigades Internationales, il quitte le front du Levant le 30 octobre 1938 et rejoint le centre de regroupement de Puebla Larga le 17 novembre.

Sur le formulaire de rapatriement du 5 décembre 1938, Fernand Capelle indique être resté 14 mois au front et avoir participé aux batailles du Jarama, Guadalaraja, Cuesta de la Reina, Valdemorillo et Caspe.

Il dit également

« Nous avons lutté deux jours et une nuit contre le fascisme et [avons] reçu une médaille et cité à l’ordre de la nation pour notre bravoure au front de Cuesta de la Reina » et il précise « j’ai vu de mes yeux qu’il existe dans le front populaire espagnol une unité contre le fascisme italien et allemand ».

Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques du 31 décembre 1937 et celui du 5 mai 1938 sous le n° 761 assorti de l’observation « A. F. » (voir BAO).

Le Retour

Le 24 avril 1954, il épouse Marguerite Huet à Levallois-Perret (Seine).

Fernand Capelle décède le 22 mars 1967 à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine).

Source

RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1109) et (Moscou, F. 545. Op.3 D.366, 368, 369 et 765) - Archives départementales du Nord, Etat Civil, cote 1MI EC 512 R 072.