Bataillon Henri Vuillemin
Ce bataillon porte le nom d’un jeune ouvrier de 19 ans du bâtiment tué le 26 février 1934 par un agent de police, qui se prétendait en état de légitime défense, au cours d’une manifestation à Ménilmontant. Ses obsèques seront suivies selon L’Humanité du 5 mars par 80.000 personnes.
Le 7 avril 1936, la Cour d’assises acquittait l’agent Maujean pour avoir tiré sur le jeune ouvrier et l’avoir tué.
Selon Maitre Pitard « Maujean a tiré animé d’une haine contre ceux qui manifestaient. Son geste meurtrier a été perpétué au moment où Henri Vuillemin s’enfuyait. Son geste était inutile. Aucune nécessité immédiate ne le commandait. C’est un geste de vengeance. » (La Défense n° 348 du 17 avril 1936)
« La maman Vuillemin sommée de payer les frais du jugement qui acquitta l’assassin de son fils. » (La Défense n°373 du 16 octobre 1936, p 5)
A la 13e BI Ce bataillon est créé en même temps que la 13e BI.
Il participe avec cette unité aux combats de Teruel, puis en Andalousie sur le front de la Sierra Nevada (Pitres, Portugos, Trevélez), d’Estrémadure (Pozoblanco, Valsequillo, Blazquez) et à Brunete (Villanueva de la Cañada, Romanillos, Boadilla del Monte) où la 13e BI est dissoute.
« Au 2e bataillon, où j’étais, nous n’étions plus que 61 sur 380 au départ. Les survivants du 2e bataillon furent affectés à la XIVe Brigade qu’ils rejoignirent à l’Escurial.» (Auguste Lecœur, Le Partisan, Flammarion, p 97)
A la 14e BI Le bataillon Henri Vuillemin arrive à la 14e BI pendant la première quinzaine du mois d’aout 1937 (« Salut au bataillon « Henri Vuillemin », Le Soldat de la République, n°44 du 17 aout 1937).
Il participe à la bataille de Cuesta de la Reina (octobre 1937), puis avec son unité il rejoint le front de Valdemorillo.
Le bataillon disparait lors de l’offensive fasciste sur le front d’Aragon (15 mars – 15 avril 1938).