VEYSSET Michel
Michel Veysset naît le 20 février 1912 à Saint-Oradoux-de- Chirouze (Creuse).
Après des études primaires, il suit des cours de dessin industriel puis une année de cours supérieur.
Il accomplit son service militaire dans l'artillerie.
Rendu à la vie civile, il occupe un emploi de cimentier et adhère en 1936 à la CGT section du Bâtiment, cimentier et maçons d'art et assure à ce titre la fonction de délégué de chantier.
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était marié, père d'un enfant et demeurait 1, passage Maslier à Paris dans le 19ème arrondissement.
L'Espagne
Michel Veysset se porte volontaire le 10 juin 1938.
Incorporé le 15 juin, il est affecté le 31 juillet à la 14e BI 1er Bataillon Commune de Paris 1ère Compagnie. Préposé au fusil mitrailleur, il assurera également la charge d'agent de liaison.
Le 19 septembre 1938, lors des combats de Corbera (bataille de l’Ebre), il est blessé, à son poste d'observation, sur la cote 426, à la jambe droite alors que la compagnie subissait un fort barrage d'artillerie.
Son hospitalisation durera 2 mois, où successivement on le transporte à Reus, puis Igualada et Mataro. Ce fait est corroboré par ses camarades de combat Octave LEBRAS et René CARBALLO ((voir leurs biographies).
Dans le document à entête du Commissariat de guerre des Brigades, établi le 12 novembre 1938, à la question, connais-tu les 13 points de gouvernement d'union populaire, il dit :
« c'est un catéchisme qui pourrait servir d'exemple à pas mal de démocrates et qui ne sont que démocrates que de nom. Pour moi je fais toute confiance aux 13 points en tant qu'Antifascistes. »
A la question « que penses-tu des Brigades », il écrit :
« je rends hommage à Marty qui a organisé les brigades et qui les a très bien organisée militairement et politiquement. Leur rôle en Espagne a été le plus beau, elles ont permis dans le début l'organisation d'une armée populaire et par la suite en luttant au côté de leurs frères Espagnols elles ont affirmé leur volonté inébranlable de ne pas laisser passer le fascisme. »
A la question « qu'as-tu appris dans le domaine militaire et politique », il répond :
« La haine du fascisme a grandi un peu plus en moi, et le front que j'ai fait me trouvera prêt si les organisations fascistes préparait un coup de force à leur répondre à armes égales. »
Michel Veysset adhère au PCE en juillet 1938.
Lors de sa démobilisation, il demande à se rendre à Paris.
Une note indique que ce volontaire figure dans El Voluntario de la Libertad du 30 septembre 1938, page 7.
Sources
RGASPI (Moscou, F.545, Op.6, D.1434)
Eva Leger et Tiphaine Catalan, « Les répercussions de la guerre d’Espagne en Limousin : des premiers échos à l’accueil des réfugiés » (pp 160-170, « Le front populaire en Limousin »), Limoges, les Ardents Editeurs, 2016