EECKOUT Maurice

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Maurice Eeckout est né le 17 juillet 1912 à Lens (Pas-de-Calais). Son père Constant était séparé de sa mère Zoé en 1922. La famille habitait 41, Bis route de Bourbourg à Capelle-la-Grande (Nord).

Titulaire du certificat d’études primaires, il était employé de bureau. Ses lectures étaient L’humanité, Regards, La Voix du Peuple (édition lyonnaise).

Il parlait français et flamand. Il a été exempté de service militaire.

Avant son départ pour l’Espagne, il a travaillé de 1924 à 1933, aux Huileries et Savonneries Lesieur à Coudekerque - Branche (Nord), puis au Sanatorium de Seyssuel-par-Vienne (Isère), qui employait 50 femmes et hommes, où il était garçon de salle. Il percevait un salaire de 800 francs par mois.

En 1936, il a adhéré à la CGT du service de santé. Il était également membre du SRI. En 1937, il a adhéré au Parti Communiste à Seyssuel à la cellule Henri Barbusse.

Célibataire, il a rejoint illégalement l’Espagne aidé par le PCF.

L’Espagne

Maurice Eeckout arrive en Espagne le 4 février 1938 (voir Passage clandestin des Pyrénées), et rejoint Figueras avec 51 volontaires via Massanet « pour combattre le fascisme ».

Le 10 février, il est dirigé sur la base d’Albacete. Après sa période d’instruction, le 20 mai, il est affecté au Bataillon Vaillant-Couturier de la 14e Brigade.

Ce volontaire participe pendant six mois, en tant que soldat, aux combats de Caspe (voir Offensive franquiste d’Aragon) et à ceux de Corbera (voir Bataille de l’Ebre).

Le 23 septembre 1938, dernier jour des combats pour les brigadistes (voir les articles Retrait des Brigades Internationales et Negrin), il est commotionné à la cote 356 par une bombe d’aviation. Il sera hospitalisé 26 jours à Moya.

Dans son rapport, le 20 octobre 1938 Lucien BIGOURET, responsable du PCF pour la Brigade, dit de lui « il est membre du Parti en tant que soldat régulier et assez courageux ». Sur son attitude politique, il précise « discutailleur », quant à son attitude de militant d’août à septembre 1938, il la considère nulle. Et enfin, il estime que sa conduite personnelle est « bonne et il s’est montré sérieux ».

Sur le document de démobilisation, daté du 7 novembre 1938, Maurice Eeckout déclare avoir lu mais pas étudié les 13 points du gouvernement d’Union Nationale de [Negrin]]. Pour lui la politique du Front Populaire est :

« bonne et juste car elle repose sur la classe ouvrière toute entière et ne travaille que pour la paix et la liberté »

A la question qu’as-tu appris de ton expérience ? il répond

« chacun de nous a représenté son pays près du peuple espagnol est que cela est le plus bel exemple de solidarité que le monde ai connu, c’est une très bonne organisation tant militaire que politique »

Il rajoute que d’un point de vue politique

« l’amitié devant la menace fasciste s’est réalisée assez rapidement et cela surtout grâce à l’entente des deux centrales syndicales CNT et UGT »

Son nom figure sur la cartothèque du 9 mai 1938 n° 1987 avec mention de son âge (26 ans) et de l'appréciation « MBA » (voir BAO).

Le Retour

Maurice Eeckout figure sur la liste des rapatriés du 12 novembre 1938 en tant que membre du PC avec la mention à son sujet « passable » et arrive le 13 de ce mois à la Gare d’Austerlitz.

Sources

RGASPI (Moscou, F.545, op.2, d.303, op.6, d.30, d .36, d.44, d.1038, d.1044 et d.1175).