CARISEY Marcel

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Marcel Carisey, fils d’Auguste Carisey et de Léa Deaurey (orthographe incertaine), est né le 2 novembre 1913 à Audincourt (Doubs).

Après des études primaires, il effectue en 1934, pendant 1 an, son service militaire comme soldat artilleur à Colmar.

Intéressé par le mouvement prolétarien dès 1932, il adhère au PCF, cellule des forges, le 30 juin 1935. Membre de la CGT de la métallurgie, il participe aux manifestations et aux grèves de 1936. Le 10 février 1937, il adhère au Secours Rouge International.

Chauffeur aux Forges d’Audincourt, qui emploient 6 000 ouvriers, il perçoit un salaire de 70 francs. Avant son départ pour l’Espagne, il était domicilié cité Keller à Audincourt.

L’Espagne

Arrivé en Espagne, avec l’aide du PCF, le 15 janvier 1937 « para aplastar el fascismo » [pour écraser le fascisme], il est affecté comme soldat mitrailleur dans une Compagnie de mitrailleurs puis à compter d’octobre 1937 à la CM du 10e Bataillon Domingo Germinal de la 14e BI. Pendant ses 19 mois au front, il a pris part aux batailles sur le front andalou (Grenade, Cordoba), combattu sur le front de Valdemorillo, et participé aux batailles de Caspe (voir Offensive franquiste d’Aragon)), Gandesa, et de Corbera (voir Bataille de l’Ebre).

Il a bénéficié d’une permission de 8 jours à Denia à une date inconnue.

Alors qu’il se trouve dans le secteur de l’Ebre, le 9 juin 1938, il rédige sa biographie de militant en vue de son adhésion au PCE.

Sur le formulaire de rapatriement du 7 novembre 1938, il précise que « la politique du front populaire est bonne par sa justice » et qu’il a appris « l’unité des groupements politiques ».

Le rapport du 20 octobre 1938, du commissaire politique Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire), le décrit comme un volontaire « discipliné, courageux, [qui] a l’estime de ses camarades et de ses chefs». Cependant « son activité politique, vu le peu de travail a été nulle ».

Une mention manuscrite en tête de ce rapport le juge « très bon, impulsif, courageux au front, serviable envers ses camarades, mais caractère emporté ».

Son nom figure dans l’inventaire général des cartothèques sur un feuillet non daté, portant le n° 58, avec l’observation A F (voir BAO).

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1110) et (Moscou, F. 545. Op. 6. D. 1038)