CARRETTE Paul : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
Paul Carrette est né le 28 janvier 1912. Son père, Claude Carrette, radical socialiste, était tourneur sur métaux.  
 
Paul Carrette est né le 28 janvier 1912. Son père, Claude Carrette, radical socialiste, était tourneur sur métaux.  
  
Après des études primaires, il rentre en 1926 à l’Ecole des Métaux, boulevard de la Part-Dieu à Lyon, où il étudie pendant deux ans.
+
Après des études primaires, il entre en 1926 à l’Ecole des Métaux, boulevard de la Part-Dieu à Lyon, où il étudie pendant deux ans.
  
Affecté au 26<sup>e</sup> Régiment d’Infanterie de Nancy comme soldat pour effectuer son service militaire, il est réformé le 1 juin 1935.
+
Affecté au 26<sup>e</sup> Régiment d’Infanterie de Nancy comme soldat pour effectuer son service militaire, il est réformé le 1<sup>er</sup> juin 1935.
  
 
Tourneur outilleur, membre de la CGT des métaux et de la FSI, il est délégué d’usine pendant 2 mois. Employé de la Société Le Moteur, 11, rue Mazagran à Lyon, qui compte 11 ouvriers, il perçoit un salaire de 8 francs de l’heure.
 
Tourneur outilleur, membre de la CGT des métaux et de la FSI, il est délégué d’usine pendant 2 mois. Employé de la Société Le Moteur, 11, rue Mazagran à Lyon, qui compte 11 ouvriers, il perçoit un salaire de 8 francs de l’heure.
  
En 1932, à la suite d’une manifestation, il est condamné, avec trois autres camarades, à 3 mois de prison avec sursis par la 4<sup>e</sup> chambre [du tribunal] de Lyon. En juin 1936, il participe aux grèves et aux manifestations et adhère au PCF. Lecteur de la presse communiste, notamment du journal ‘‘Lyon Républicain’’, il est secrétaire adjoint des [[Amis de l'Union Soviétique]].
+
En 1932, à la suite d’une manifestation, il est condamné, avec trois autres camarades, à 3 mois de prison avec sursis par la 4<sup>e</sup> chambre [du tribunal] de Lyon. En juin 1936, il participe aux grèves et aux manifestations et adhère au PCF. Lecteur de la presse communiste, notamment du journal ''Lyon Républicain'', il est secrétaire adjoint des [[Amis de l'Union Soviétique]].
 
Il déclare avoir un frère fasciste « mais dont l’activité n’est pas beaucoup étendue ».  
 
Il déclare avoir un frère fasciste « mais dont l’activité n’est pas beaucoup étendue ».  
  
Célibataire, il est domicilié 72, rue de la Villette à Lyon (Rhône).
+
Célibataire, avant son départ il était domicilié 72, rue de la Villette à Lyon (Rhône).
 
==L’Espagne==
 
==L’Espagne==
 
Arrivé en Espagne le 12 janvier 1937, en train jusqu’à Perpignan puis en camion jusqu’à [[Figueras]] «pour abattre le fascisme », il est affecté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie, du [[Bataillon André Marty]] de la 12<sup>e</sup> BI.  
 
Arrivé en Espagne le 12 janvier 1937, en train jusqu’à Perpignan puis en camion jusqu’à [[Figueras]] «pour abattre le fascisme », il est affecté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie, du [[Bataillon André Marty]] de la 12<sup>e</sup> BI.  
  
Blessé par quatre éclats d’obus et deux balles, le 26 mars 1938, « à la défensive de Caspe, sur la crête », il est hospitalisé du 26 mars au 5 mai 1938 dans les hôpitaux de Tortosa, [[Benicassim]], Murcia, Barcelone, Mataro, Farnes de la Selva et Badalona. A la suite de ses blessures, il est déclaré « inutil para el servicio militaire » et affecté aux services auxiliaires. Mais il retourne volontairement au front et est affecté au [[Bataillon André Marty]] de la 14<sup>e</sup> BI. Le 13 mai 1938, il est affecté comme téléphoniste mitrailleur à la 1<sup>ère</sup> Compagnie divisionnaire de transport hippomobile de la 14<sup>e</sup> BI. (OJ du 13 mai 1938). De juin au 29 septembre 38, il est affecté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie divisionnaire de transport hippomobile de la 139<sup>e</sup> Brigade de la 45<sup>e</sup> Division.  
+
Blessé par quatre éclats d’obus et deux balles, le 26 mars 1938, « à la défensive de Caspe, sur la crête », il est hospitalisé du 26 mars au 5 mai dans les hôpitaux de Tortosa, [[Benicassim]], Murcia, Barcelone, Mataro, Farnes de la Selva et Badalona. A la suite de ses blessures, il est déclaré « inutil para el servicio militaire » et affecté aux services auxiliaires. Mais il retourne volontairement au front et est affecté au [[Bataillon André Marty]] de la 14<sup>e</sup> BI. Le 13 mai 1938, il est affecté comme téléphoniste mitrailleur à la 1<sup>ère</sup> Compagnie divisionnaire de transport hippomobile de la 14<sup>e</sup> BI. (OJ du 13 mai 1938). De juin au 29 septembre 38, il est affecté à la 1<sup>ère</sup> Compagnie divisionnaire de transport hippomobile de la 139<sup>e</sup> Brigade de la 45<sup>e</sup> Division.  
  
 
Il prend part à tous les batailles du [[Bataillon André Marty]] et cite quelques combats qui ont dû le marquer : Las Rozas, Casa de Campo [[Défense de Madrid]],
 
Il prend part à tous les batailles du [[Bataillon André Marty]] et cite quelques combats qui ont dû le marquer : Las Rozas, Casa de Campo [[Défense de Madrid]],
[[Le front du Jarama]], combats de Sigüenza (bataille de Guadalajara), l’offensive républicaines sur Huesca, la bataille de Brunete, combats de Villamayor de Gallego et Fuentes de Ebro ([[Offensive républicaine sur Saragosse]]), Caspe ([[Offensive franquiste d’Aragon]]) et avec la 139<sup>e</sup> BM Sierra Caballs et Sierra Pandols ([[Bataille de l’Ebre]]).
+
[[Le front du Jarama]], combats de Sigüenza (bataille de Guadalajara), l’offensive républicaine sur Huesca, la bataille de Brunete, combats de Villamayor de Gallego et Fuentes de Ebro ([[Offensive républicaine sur Saragosse]]), Caspe ([[Offensive franquiste d’Aragon]]) et avec la 139<sup>e</sup> BM Sierra Caballs et Sierra Pandols ([[Bataille de l’Ebre]]).
  
 
A l’Escorial, le 11 février 1938, il adhère au Secours Rouge International. Le 19 octobre 1938, à Ametlla de Mar, il rédige sa biographie de militant pour son adhésion au [[PCE]].
 
A l’Escorial, le 11 février 1938, il adhère au Secours Rouge International. Le 19 octobre 1938, à Ametlla de Mar, il rédige sa biographie de militant pour son adhésion au [[PCE]].

Version actuelle datée du 25 août 2022 à 22:51

Paul Carrette est né le 28 janvier 1912. Son père, Claude Carrette, radical socialiste, était tourneur sur métaux.

Après des études primaires, il entre en 1926 à l’Ecole des Métaux, boulevard de la Part-Dieu à Lyon, où il étudie pendant deux ans.

Affecté au 26e Régiment d’Infanterie de Nancy comme soldat pour effectuer son service militaire, il est réformé le 1er juin 1935.

Tourneur outilleur, membre de la CGT des métaux et de la FSI, il est délégué d’usine pendant 2 mois. Employé de la Société Le Moteur, 11, rue Mazagran à Lyon, qui compte 11 ouvriers, il perçoit un salaire de 8 francs de l’heure.

En 1932, à la suite d’une manifestation, il est condamné, avec trois autres camarades, à 3 mois de prison avec sursis par la 4e chambre [du tribunal] de Lyon. En juin 1936, il participe aux grèves et aux manifestations et adhère au PCF. Lecteur de la presse communiste, notamment du journal Lyon Républicain, il est secrétaire adjoint des Amis de l'Union Soviétique. Il déclare avoir un frère fasciste « mais dont l’activité n’est pas beaucoup étendue ».

Célibataire, avant son départ il était domicilié 72, rue de la Villette à Lyon (Rhône).

L’Espagne

Arrivé en Espagne le 12 janvier 1937, en train jusqu’à Perpignan puis en camion jusqu’à Figueras «pour abattre le fascisme », il est affecté à la 1ère Compagnie, du Bataillon André Marty de la 12e BI.

Blessé par quatre éclats d’obus et deux balles, le 26 mars 1938, « à la défensive de Caspe, sur la crête », il est hospitalisé du 26 mars au 5 mai dans les hôpitaux de Tortosa, Benicassim, Murcia, Barcelone, Mataro, Farnes de la Selva et Badalona. A la suite de ses blessures, il est déclaré « inutil para el servicio militaire » et affecté aux services auxiliaires. Mais il retourne volontairement au front et est affecté au Bataillon André Marty de la 14e BI. Le 13 mai 1938, il est affecté comme téléphoniste mitrailleur à la 1ère Compagnie divisionnaire de transport hippomobile de la 14e BI. (OJ du 13 mai 1938). De juin au 29 septembre 38, il est affecté à la 1ère Compagnie divisionnaire de transport hippomobile de la 139e Brigade de la 45e Division.

Il prend part à tous les batailles du Bataillon André Marty et cite quelques combats qui ont dû le marquer : Las Rozas, Casa de Campo Défense de Madrid, Le front du Jarama, combats de Sigüenza (bataille de Guadalajara), l’offensive républicaine sur Huesca, la bataille de Brunete, combats de Villamayor de Gallego et Fuentes de Ebro (Offensive républicaine sur Saragosse), Caspe (Offensive franquiste d’Aragon) et avec la 139e BM Sierra Caballs et Sierra Pandols (Bataille de l’Ebre).

A l’Escorial, le 11 février 1938, il adhère au Secours Rouge International. Le 19 octobre 1938, à Ametlla de Mar, il rédige sa biographie de militant pour son adhésion au PCE.

Sur le formulaire de rapatriement du 16 novembre 1938, il donne son opinion sur la politique du front populaire « a mon idée le front populaire espagnole est le seul parti antifasciste pouvant assurer l’unité des autres partis ».

A la question qu’as-tu appris en particulier dans le domaine politique ou militaire depuis que tu es en Espagne ? Il répond « qu’un peuple qui lutte pour son indépendance avec la discipline et le respect pour ses chefs peut arriver à la victoire rapide et méritée ».

Dans le rapport du 21 octobre 1938, du commissaire politique Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire), il est décrit comme « courageux, sérieux, discipliné, très estimé parmi tous ses camarades ». Une mention manuscrite en marge du rapport précise qu’il est « très courageux, pas développé politiquement, s’est bien comporté, toujours ardent défenseur de nos idées, très bon au front ».

Paul Carrette souhaite être rapatrié sur Lyon où se trouve sa famille.

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1111 et Moscou, F. 545. Op. 3, D. 370)