CHABERT René

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

René Chabert est né le 8 juillet 1905 à Aubenas (Ardèche).

Après des études secondaires, il obtient son baccalauréat en sciences.

En 1925, il effectue son service militaire dans l’Infanterie pendant 18 mois puis en 1935, il s’engage pendant 2 ans et obtient le grade de sergent, le brevet de chef de section et suit les cours de l’école militaire d’administration de Vincennes. Rendu à la vie civile, il exerce le métier de moulinier sur soie.

Socialiste, il adhère à la SFIO en 1927. Il n’est membre d’aucun syndicat.

Divorcé, père de 2 enfants, parlant italien, avant son départ pour l’Espagne, il était domicilié à Avignon (Vaucluse)

L’Espagne

Arrivé en Espagne le 2 septembre 1937, il est affecté le 5 octobre à la 14e BI, 3e train de combat.

Il est promu sergent le 11 novembre 1937. Il est nommé ensuite à l’état-major de la 11e Brigade, 1er et 4e bureaux puis chef de bureau à l’état-major de la Compagnie de dépôt de la 12e BI. Au front de novembre 1937 à septembre 1938, il a participé aux combats d’Aragon. (voir Offensive franquiste d’Aragon.

Sur le formulaire de rapatriement non daté, il pense que les 13 points Negrin

« c’est le programme de la future Espagne quand elle sera une république ouvrière et collectiviste ».

Sur la politique du front populaire il dit :

« elle applique le programme prévu dans le monde entier. Il lui manque encore un peu d’expérience mais peu à peu on voit de leur résultats ». Cette politique est bonne et juste « parce qu’elle donne ce qu’elle a promis ».

Sur le rôle des BI, il pense

« qu’elles ont été le centre de résistance des différents fronts d’Espagne, elles ont donné confiance au peuple espagnol et surtout elles ont [mot illisible] le prolétariat mondial ».

En Espagne, il a appris

« l’assurance de la solidarité mondiale des ouvriers aux idées antifascistes et en particulier du peuple espagnol – en sus la barbarie des peuples impérialistes pour détruire les organisations ouvrières qui les tiennent en échec ».

Puni en février 1937, « pour avoir participé à une patrouille et avoir dépassé mes pouvoirs » il est sanctionné de 20 jours de prison (voir la catégorie Discipline et ses articles). A la question « Cette punition a-t-elle été juste ? » il répond « oui ». A la question « Qu’en penses-tu aujourd’hui ? » il répond « que j’aurais du agir plus calmement ».

Le rapport non daté du commissaire politique Lucien BIGOURET (voir la biographie de ce volontaire) porte les appréciations suivantes « Régulièrement [il] était responsable de garde au train de combat. Nul politiquement, néanmoins [il] a toujours observé la ligne d’un bon antifasciste. Discipliné, sérieux, l’opinion des camarades à son sujet est bonne ».

René Chabert n’a pas un travail assuré à son retour en France et souhaite être rapatrié à Paris auprès de sa famille.

Il fait partie du convoi de volontaires rapatriés d’Espagne qui arrive à la Gare d’Austerlitz le 13 novembre 1938 et qui donne lieu à un imposant défilé jusqu’à la Maison des Métallos.


Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1116).

AVER (MRN, archives de l’AVER, carton 28 bis).

Archives Départementales de l'Ardèche-Etat-Civil.