MONORY Luis

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Luis Monory est né le 21 septembre 1896 à Buenos Aires (Argentine). Il a suivi les cours de l 'école élémentaire.

Mobilisé, de 1915 à 1918, il a participé, dans l'Infanterie, aux combats en France et dans les Balkans.

Chauffeur de taxi, d'abord à son compte, il devint employé à la société de taxis Citax qui employait environ 2 000 personnes. Il y gagnait une cinquantaine de francs par jour. En 1930, il adhéra à la CGTU, puis à la fusion, à la CGT. Membre actif, il fut responsable de la caisse de solidarité et de l'embauche de la société Citax pendant le lock-out , en février 1937.

Il avait commencé à s’intéresser au mouvement ouvrier en 1930, influencé par les conséquences de la crise de 1929. Il a participé aux manifestations de février 1934, année où il adhère au PCF.

Il participa également aux grèves corporatives de 1934 et 1937.

Il lisait l’Humanité et Regards. Interrogé sur ses lectures politiques, il cite l'ABC du marxisme et déclare s’intéresser aux problèmes de l'édification du socialisme.

Il parlait espagnol et italien.

De mai à août 1937, il travailla à l'organisation « pour la conduite des voitures pour l'Espagne » à Montreuil.

Il demeurait 9, rue Cyrano de Bergerac (Paris 18e).

L'Espagne

Luis Monory arrive au volant d'un camion le 25 août 1937 pour 

« cooperar a la destrucción del facismo, mi enemigo de clase ».

Il est affecté au parc auto d'Albacete.

Après deux mois dans ce service, il passe à l'état-major comme conducteur du général Gomez puis, au mois d’août 1937, comme conducteur d'André Marty.

Il remplit, en espagnol, sa demande d’adhésion, au PCE le 22 mars 1938.

Dans un rapport, daté du 11 février 1939, adressé à la Commission des cadres du PCF, André Marty l’accuse de désertion, d'être un «agent provocateur», «un élément ennemi» et précise que :

«depuis 15 jours MANORY (sic) manifestait beaucoup de nervosité et critiquait avec violence l'armée républicaine espagnole. Nous l'aurions expulsé s'il n’avait pas été évident que quelques jours plus tard nous devions évacuer.» […] «Le 7 février 1939 « sous prétexte d'une discussion au poste de commandement des brigades Internationales il fuit en France».

Sources

RGASPI (Moscou, F.545. Op.6. D.1325)