PERRIN Marc

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Marc Perrin est né le 23 janvier 1917 à Vierzon (Cher) dans une famille de cheminots. Après avoir réussi son certificat d’études primaires il entre en apprentissage à Nevers. Muté, il s’installe en 1934 à Vénissieux (Rhône). Membre du PCF, il est secrétaire de cellule. Mécanicien sur locomotive au dépôt d’Oullins, il démissionne de son emploi de cheminot pour partir en Espagne en octobre 1936.

L’Espagne

Il est affecté à la 12e BI au Bataillon André Marty. Le 6 février les troupes rebelles lancent une puissante offensive sur le front du Jarama Le 10 février1937, la 12e BI prend position à l’ouest d’Arganda . Dans la nuit du 10 au 11 février la 2e compagnie, dont Marc Perrin fait partie, s’installe pour surveiller le pont du Pindoque Delperrie de Bayac dans son livre Les Brigades internationales fait le récit de la prise de ce pont par les troupes maures et le cite : «  Le volontaire Marc Perrin de Lyon, est le tireur de la Maxim placé dans l’axe du pont. Il s’est enroulé dans sa couverture. Il dort près de sa pièce. Il est peut-être 3 heures du matin quand un terrible vacarme le réveille. Des grenades éclatent, des hommes hurlent, d’autres courent dans la nuit éclaboussé de lueurs. Marc Perrin a sauté sur ses pieds. Il n’a pas le temps de comprendre. Son chef de pièce, Pecqueur, lui crie : « Vite, on fout le camp ! » La Maxim est trop lourde pour un seul homme. Alors Marc Perrin a un réflexe de bon soldat : il ôte la culasse mobile, il l’emporte. Il fonce au hasard avec Pecqueur et cinq ou six. […] De la 2e Compagnie il y aura une vingtaine de survivants, blessés pour la plupart. (p 232)

En septembre 1937, il revient en France pour effectuer son service militaire, mais il est réformé. Il repart alors en Espagne où il est blessé en voulant désarmer un prisonnier sur le front de Madrid (perte de trois doigts à la main gauche et deux doigts à la main droite). Hospitalisé, il est réformé.

Une petite note, non signée, de fin 1938, le qualifie de « Bon antifasciste » A son retour en France, il anime la section de Lyon de l’AVER

La Résistance

Résistant, il est arrêté en octobre 1940. Emprisonné à Saint-Paul, Riom, Centrale d’Eysses, Blois, Compiègne, il fait partie du train de la mort du 2 juillet 1944 et interné au camp de concentration de Dachau. «Lors de son incarcération à Dachau, il avait contracté le typhus et était « soigné » par un docteur déporté espagnol lui aussi. Déclaré décédé et transporté dans la charrette qui ramassait les cadavres, mais sur son bras il avait un tatouage représentant deux mains jointes et le mot « libertad » et la date de son arrivée en Espagne dans les Brigades Internationales. Son bras a bougé et le docteur l’a rapidement retiré de dessous les morts. Ceci l’a sauvé. » (Témoignage de son épouse). En 1971, il est élu au Comité National de l’AVER


Sources : Lettres de Me Marcelle Perrin

Delperrie de Bayac, les brigades Internationales

Maitron

RAGSPI (Moscou, 517.3.12)

RAGSPI (BDIC, Mfm 880/30, 545.6.1361)