RAMI Rose

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Le volontaire Rose Rami est né le 26 novembre 1911 à Saint-Sauveur-sur-Tinée (Alpes-Maritimes).

Garçon de restaurant de profession à l’hôtel Royal Monceau à Paris, son salaire mensuel était de 600 frs. Il était membre de la CGT, section HCRB, où il officiait en qualité de secrétaire de cellule. Il a participé activement aux grèves de 1936.

Son intérêt pour la politique est né en janvier 1934 à l'occasion de l’affaire Stavisky, lors d’une réunion avec Marcel Cachin. C'est à cette date qu'il a adhéré au PCF de Nice, parrainé par le député communiste local.

Il a eu pour lecture : Le Manifeste du parti communiste, La Maladie infantile du communisme, L’Etat et la révolution. Il parlait et écrivait l’espagnol.

Il était domicilié 3, rue Montenotte à Paris (17e).

L'Espagne

Rose Rami y arrive le 9 novembre 1936, légalement aidé par le PCF. Il est affecté à la 14e BI, 3e Batterie, Groupe « Anna Pauker ».

Il participe aux combats de Lopera, du 27 décembre 1936 à janvier 1937, au cours desquels il sera cité à l’Ordre du jour puis à ceux de Madrid, du 14 février au 30 mai 1937. Il est présent à la bataille du Jarama et à celle de Brunete, en Aragon (Teruel), sur l'Ebre et à Gandesa. Blessé le 20 août 1938 par des éclats d’obus à son poste d’observation de la cote 548, il sera hospitalisé durant 35 jours à l’hôpital de Mataró.

Au cours de son engagement, il totalisera 12 mois de front et obtiendra 8 jours de permission qu’il passera à Bénissa.

Nommé sergent téléphoniste en février 1937, il sera lieutenant le 11 février 1938 (Ordre du jour du Général Walter sur le front de Teruel I). Il adhère au SRI en 1937 et au PCE en mars 1938.

Aldo Jourdan, dans Souvenirs de la guerre d’Espagne, raconte sa rencontre avec Rose à Perello, alors centre de regroupement des volontaires avant leur rapatriement pour la France : « Tout d’un coup je vis de dos un homme qui se tenait à quelques pas de moi, assis sur un sac militaire, penché me semblait- il sur un livre. Il me semblait le connaître. J’allai vers lui et, l’ayant vu de face, je reconnus mon camarade Rami, le garçon de café de Nice, celui à qui j’avais succédé comme secrétaire de la première cellule d’employés d’hôtels. C’était mon Rami, en tenue d’officier d’artillerie de l’Armée Républicaine espagnole. Ce qu’il lisait ? Un bouquin de mathématiques. »

Il prendra le commandement de la compagnie des « tordus » de Perello. Celle-ci organisera un « goûter » aux enfants du village.

Dans le formulaire de démobilisation, il émet une critique sur les cadres des BI qui à son avis n’ont pas toujours pris leurs responsabilités et constate des carences dans les commandements. Il pense que ceci est dû au fait que nombre de ces cadres sont issus du rang et insuffisamment formés, de même que l’appareil politique n’a pas été assez actif en comparaison de celui de l’URSS. Par contre il rend hommage à l’élan de solidarité qu’ont été les Brigades internationales. Les appréciations concernant ce volontaire soulignent son attitude militaire très diligente et en tout très satisfaisante, sa tenue politique très sûre, consciencieuse et pouvant être d’une grande utilité dans l’avenir.

Source

RGASPI (BDIC, Mfm 880/30, 545.6.1364).

JOURDAN Aldo, Souvenirs de la guerre d’Espagne, http://bteysses.free.fr/espagne