Différences entre les pages « CHRETIEN Henri » et « SECONDI Antoine »

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Henri Chrétien est né le 16 octobre 1912 à Edimbourg (Grande-Bretagne). Ses parents étaient professeurs et membres du PCF.
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Antoine François Secondi naît le 24 mai 1907 à Grossa  (Corse), fils d'un laboureur.
  
Il a fait ses études secondaires à Bône (Algérie).
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Il avait un niveau d'études primaires.
A l’âge de seize ans (1928), « influenciado por lecturas y por el ambiente familiar » (influencé par mes lectures  et mon milieu familial), il adhère à la JC et devient secrétaire du rayon de Bône.
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Il prend un engagement de 1927 à 1931 au 23ème Régiment d'infanterie coloniale qui l'envoi en Indochine.
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A son retour, il occupe un emploi de Cheminot, et prend de l'intérêt à la politique notamment par la lecture de l'Humanité et de Rouge Midi. Ceci le mène à adhérer au PCF  en octobre 1931 à Bastia «''pour sa politique de défense des travailleurs''». En 1935 il devient secrétaire de la cellule d'Ajaccio et se syndique à la CGT Fédération des Cheminots, puis en 1936 devient trésorier de la cellule Gambetta de Marseille.
  
Il va à Paris poursuivre des études de médecine de 1928 à 1935 et s’inscrit à l’UFE en 1928. Il est membre du bureau fédéral de 1930 à 1935 et  secrétaire de la section des étudiants en médecine.
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En 1934, il adhère au SRI.
En 1932, il adhère au PCF.
 
Membre actif, il participe aux manifestations des 6, 9 et 12 février 1934 à Paris et a été arrêté quelques heures de nombreuses fois (« arrestaciones sin importancia de algunas horas por manifestaciones »).
 
  
Il lit la presse quotidienne et  ''La Correspondance Internationale'', car il s’intéresse particulièrement à la politique française et internationale. Parmi ses lectures politiques, il a lu une grande partie des œuvres de Marx, Engels, Lénine et de Staline et il a étudié la première partie du ''Capital''.
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Comme Cheminot, il gagnait  un salaire de 1100 Francs mensuels.
Il a écrit des articles sur les problèmes étudiants dans ''l’Etudiant d’Avant-Garde'', une fois dans ''Cahier du bolchévisme'' ainsi que dans ''La Correspondance Internationale''.
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Célibataire, il demeurait avant de partir "''combattre le fascisme''"  3, rue Edouard Stéphan à Marseille (Bouches du Rhône)
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==L'Espagne==
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Après avoir franchi illégalement la frontière (voir [[Passage clandestin des Pyrénées]], Antoine Secondi  arrive, via  Massanet, à [[Figueras]] le 24 avril 1938.
  
Henri Chrétien est également membre, depuis 1932, du SRI et de l’association « Médecine et Travail » depuis 1935.
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Il est incorporé en mai à la 14e BI, 4ème [[Bataillon Henri Barbusse]], 4ème Compagnie, 1ère Section.
  
Avant de partir pour l'Espagne, il travaillait au centre de santé de Montpon-sur-l’Isle (Dordogne) qui employait six médecins  et 200 employés et où il gagnait 1500 francs.
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Du 17 mai jusqu'au retrait des Brigades, il prend part à la bataille de l'Ebre, le 14 septembre il se trouve à la côte 461.
  
N’ayant pas encore présenté sa thèse de doctorat, Henri Chrétien était sursitaire.
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Une note signée [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir biographie de ce Brigadiste)]] qualifie Antoine Secondi :
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« ''courageux au front comme à l'arrière, à bien fait son travail'' » « ''éducation politique faible, mais cherche à comprendre'' »  « ''bon camarade sérieux'' »  « ''bon camarade bien vu de ses copains'' »
  
== L’Espagne==
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Il est cité à l'Ordre du Jour du 15 mai 1938.
Henri chrétien arrive en Espagne le 7 décembre 1936 dans un convoi d’ambulances envoyé par la CSI. Il va en Espagne « afin de prestar mis servicios al pueblo español » car « me parece ser mas útil mi trabajo aquí que en Francia » (afin de prêter mes services au peuple espagnol ;  mon travail me semble plus utile ici qu’en France).
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==La Résistance==  
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« Il est rappelé à l'activité le 28/08/1939 et affecté au 3730.Il arrive au corps le 29/08/1939. Démobilisé le 19/08/1940, il se retire à Marseille 3 rue Edouard Stephan.
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Résistant de la 1ère heure, il participe à douze sabotages en tant que chef d'équipe et nombreux coups de main contre l'ennemi à Marseille et sa banlieue. Destructeur des compresseurs de la société Air Liquide.
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Il prend le Maquis en mai 1943 et a toujours fait preuve de plus pur esprit patriotique et d'un courage exemplaire. Toujours volontaire pour les missions les plus dangereuses. Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre avec étoile d'argent. » (Témoignage de sa fille Maryse Secondi)
  
Henri Chrétien est affecté d’abord comme médecin au Bataillon Garibaldi  puis comme chef du service sanitaire à la 12<sup>e</sup> BI. Nommé successivement lieutenant, capitaine, major.
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Son nom figure dans les dossiers administratifs des résistants au Service Historique de la Défense avec la cote GP 16 P 542763 non homologué.
Du 16 décembre 1936 au 2 octobre 1938, il participe à toutes les batailles de la Brigade.
 
  
Krieger, chef du Service sanitaire de la 45<sup>e</sup>Division, dans son rapport du 16 septembre 1938, le qualifiait ainsi :
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"Le 28/07/1945, il se marie avec Lucie Petrocchi à Marseille. Ils auront trois enfants: Joseph, Robert et Maryse.
  <blockquote>« Camarada educado, muy inteligente, un poco de iniciativa propia. Valiente. Exacto en su cumplimiento de su cargo. Disciplinado. Tiene opinión propia un poco seca en relación con los subordinados – modesto - elemento seguro - personalmente no tolera trato dictatorial - pero muy influenciable, después de explicación correspondiente.
 
Hombre digno de confianza – capaz de cargo autónomo – muy capaz de desarrollo.”</blockquote>
 
  
Sa femme Alice [[CHRETIEN_Alice |Alice CHRETIEN (voir la biographie de cette volontaire)]] le rejoindra en février 1937.
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"Antoine Secondi  décède le 24/08/1978 à Marseille à son domicile:78 bld Jeanne d'Arc, 13005 Marseille. Il repose à Grossa, en Corse, dans la chapelle familiale." (Témoignage de sa fille Maryse Secondi)
==Source==
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RGASPI (Moscou, F.545 Op.6 D.48).
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==Sources==  
[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie: Age: 21 à 25 ans]] [[Catégorie: Etudes Universitaires]][[Catégorie: UFE]] [[Catégorie: Formation Militaire : SM Non effectué]] [[Catégorie: JC]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Docteur]] [[Catégorie: SRI - Secours Rouge International| SRI]] [[Catégorie: Marié sans enfant]] [[Catégorie: Montpon-sur-l’Isle]][[Catégorie: CSI]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre  1936]] [[Catégorie: 12e BI]] [[Catégorie: Services Sanitaires]]
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Secondi, Maryse (fille d'Antoine Secondi), témoignage
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AVER (MRN  Champigny sur Marne, archives de l’AVER, carton n°17)
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RGASPI (Moscou, F. 545, Op.6, D.1401)
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Service Historique de la Défense
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[[Catégorie: Brigadistes]] [[Catégorie : Age: 31 à 39 ans]][[Catégorie: Etudes Primaires]] [[Catégorie: Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie: Cheminot‎]]   [[Catégorie : CGT]] [[Catégorie: PCF]][[Catégorie:SRI - Secours Rouge International| SRI]][[Catégorie: Célibataire]] [[Catégorie: Marseille]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Avril 1938]]   [[Catégorie: 14e BI]]] [[Catégorie: Résistant]]

Version du 18 novembre 2020 à 16:18

Antoine François Secondi naît le 24 mai 1907 à Grossa (Corse), fils d'un laboureur.

Il avait un niveau d'études primaires.

Il prend un engagement de 1927 à 1931 au 23ème Régiment d'infanterie coloniale qui l'envoi en Indochine.

A son retour, il occupe un emploi de Cheminot, et prend de l'intérêt à la politique notamment par la lecture de l'Humanité et de Rouge Midi. Ceci le mène à adhérer au PCF en octobre 1931 à Bastia «pour sa politique de défense des travailleurs». En 1935 il devient secrétaire de la cellule d'Ajaccio et se syndique à la CGT Fédération des Cheminots, puis en 1936 devient trésorier de la cellule Gambetta de Marseille.

En 1934, il adhère au SRI.

Comme Cheminot, il gagnait un salaire de 1100 Francs mensuels.

Célibataire, il demeurait avant de partir "combattre le fascisme" 3, rue Edouard Stéphan à Marseille (Bouches du Rhône)

L'Espagne

Après avoir franchi illégalement la frontière (voir Passage clandestin des Pyrénées, Antoine Secondi arrive, via Massanet, à Figueras le 24 avril 1938.

Il est incorporé en mai à la 14e BI, 4ème Bataillon Henri Barbusse, 4ème Compagnie, 1ère Section.

Du 17 mai jusqu'au retrait des Brigades, il prend part à la bataille de l'Ebre, le 14 septembre il se trouve à la côte 461.

Une note signée Lucien BIGOURET (voir biographie de ce Brigadiste) qualifie Antoine Secondi : « courageux au front comme à l'arrière, à bien fait son travail » « éducation politique faible, mais cherche à comprendre » « bon camarade sérieux » « bon camarade bien vu de ses copains »

Il est cité à l'Ordre du Jour du 15 mai 1938.

La Résistance

« Il est rappelé à l'activité le 28/08/1939 et affecté au 3730.Il arrive au corps le 29/08/1939. Démobilisé le 19/08/1940, il se retire à Marseille 3 rue Edouard Stephan. Résistant de la 1ère heure, il participe à douze sabotages en tant que chef d'équipe et nombreux coups de main contre l'ennemi à Marseille et sa banlieue. Destructeur des compresseurs de la société Air Liquide. Il prend le Maquis en mai 1943 et a toujours fait preuve de plus pur esprit patriotique et d'un courage exemplaire. Toujours volontaire pour les missions les plus dangereuses. Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre avec étoile d'argent. » (Témoignage de sa fille Maryse Secondi)

Son nom figure dans les dossiers administratifs des résistants au Service Historique de la Défense avec la cote GP 16 P 542763 non homologué.

"Le 28/07/1945, il se marie avec Lucie Petrocchi à Marseille. Ils auront trois enfants: Joseph, Robert et Maryse.

"Antoine Secondi décède le 24/08/1978 à Marseille à son domicile:78 bld Jeanne d'Arc, 13005 Marseille. Il repose à Grossa, en Corse, dans la chapelle familiale." (Témoignage de sa fille Maryse Secondi)

Sources

Secondi, Maryse (fille d'Antoine Secondi), témoignage

AVER (MRN Champigny sur Marne, archives de l’AVER, carton n°17)

RGASPI (Moscou, F. 545, Op.6, D.1401)

Service Historique de la Défense]