BAZUEL Pierre : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Pierre Bazuel est né le 6 février 1905 à Limoges.
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Pierre Bazuel est né le 6 février 1905 à Limoges (Haute-Vienne) de Martial, porcelainier, et de Marie Dupuy, journalière. Il était le second fils jumeau du couple ; son frère se prénommait Arnault.
  
Après « 10 ans de service dans l’armée française », où il a obtenu le grade de sergent, il a exercé la profession de boucher à la Halle centrale.
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Engagé volontaire, il a servi 10 ans dans l'Infanterie (« 10 ans de service dans l’armée française »), où il a obtenu le grade de sergent. Après sa démobilisation, il a épousé Marie Jarthonnaut le 12 février 1926 dans la commune d'Isle (Hte-Vienne).
  
Il participait activement à la vie sociale et politique : membre du PCF depuis 1930, il a été secrétaire adjoint au rayon de Clichy, délégué du syndicat CGT de l’imprimerie Paul Dupont et enfin conseiller municipal de Gennevilliers (Seine).
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Le couple est venu vivre à Gennevilliers (Seine), 22, rue de l'Arbre sec. Pierre y a exercé la profession de boucher à la halle centrale. Par la suite, il sera employé à l'imprimerie Paul Dupont à Clichy.
  
C’est dans cette commune qu’il résidait, au 22, rue de l’Arbre Sec, lors de son départ pour l’Espagne.
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Il participait activement à la vie sociale et politique : membre du PCF depuis 1930 à Clichy, il est devenu, en 1935, secrétaire adjoint du rayon de cette ville, chargé des cellules d'entreprises. Parallèlement, il a adhéré à la CGT et assuré la charge de délégué syndical de l’imprimerie Paul Dupont. Enfin, il sera conseiller municipal de Gennevilliers (Seine).
  
 
==L’Espagne==
 
==L’Espagne==
Pierre Bazuel arrive en Espagne le 12 décembre 1936 grâce au Comité d’Aide à l’Espagne.  
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Pierre Bazuel arrive en Espagne le 12 décembre 1936 grâce au Comité d’Aide à l’Espagne Républicaine.  
  
Il est affecté à la 14<sup>e</sup> BI, 13<sup>e</sup> Bataillon « Henri Barbusse », 3<sup>e</sup> Compagnie.
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Il est affecté à la 14<sup>e</sup> BI, 13<sup>e</sup> [[Bataillon Henri Barbusse]] , 3<sup>e</sup> Compagnie dont il fut un temps vaguemestre.
  
Il participe avec son bataillon à tous les combats de la 14<sup>e</sup> BI, jusqu’au retrait des brigades. Mais ce n’est pas sans problèmes de discipline liés à la [[boisson]], ni sans blessures.
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En tant que soldat puis brigadier, il participe avec son bataillon à tous les combats de la 14<sup>e</sup> BI, en particulier du Jarama, en février 1937, ([[Le front du Jarama]]), Valsain en mai-juin, Santa Maria de la Alameda, de juin à septembre, ([[Front de Santa Maria de la Alameda]]), Cuesta de la Reina en octobre ([[Cuesta de la Reina]]), c'est-à-dire  jusqu’au retrait des brigades.  
  
Il combat à la bataille du Jarama en février 1937, à Valsain en  mai-juin, à Santa Maria de la Alameda en juin-septembre, à Cuesta de la Reina en octobre, toujours de la même année.
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Mais ce n’est pas sans problèmes de discipline liés à la [[boisson]], ni sans blessures :
  
Une note datée de janvier 1938, non signée, indique : « étant en état d’ivresse, il s’est battu avec des civils espagnols et en a blessé un."  
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En septembre, il figure sur les effectifs du service des Transmissions. Une note datée de janvier 1938, non signée, indique : « étant en état d’ivresse, il s’est battu avec des civils espagnols et en a blessé un."  
  
Le 4 avril 1938, à Caspe en Aragon, il est blessé une première fois par balles et éclats de grenade. Hospitalisé à Tarragona, il est transféré à Mataro, puis à Santa Coloma de Farnes jusqu’au 26 avril. Ensuite, il est envoyé à Cambrils.  
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Le 4 avril 1938, à Caspe en Aragon ([[Offensive franquiste d'Aragon]]), il est blessé une première fois par balles et éclats de grenade. Hospitalisé à Tarragona, il est transféré à Mataro, puis à Santa Coloma de Farnes jusqu’au 26 avril. Ensuite, il est envoyé à Cambrils.  
  
Rétabli, il participe à la bataille de l’Ebre où il est blessé pour la seconde fois, le 17 juillet. Il est à nouveau hospitalisé, puis arrive en camp de récupération le 25 juillet. Après des allers-retours à Barcelone pour soins, il est hospitalisé à Moya jusqu’au 17 août. Il est envoyé alors à Las Planas et 3 jours plus tard à nouveau à Cambrils.
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Rétabli, il prend part aux combats de la bataille de l’Ebre ([[Bataille de l’Ebre]]) où il est blessé pour la seconde fois, le 17 juillet et à nouveau hospitalisé, envoyé en camp de récupération le 25 juillet. Après des allers-retours à Barcelone pour soins, il est hospitalisé à Moya jusqu’au 17 août. Il est alors envoyé à Las Planas et 3 jours plus tard de nouveau à Cambrils.
  
 
Pendant ces différents séjours « il s’est conduit comme un provocateur. A manqué à trois appels et est considéré comme déserteur ».
 
Pendant ces différents séjours « il s’est conduit comme un provocateur. A manqué à trois appels et est considéré comme déserteur ».
  
A une date non précisée, il a bénéficié d’une permission de 8 jours à Dénia.
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A une date non précisée, il a bénéficié d’une permission de 8 jours à Denia.
  
Une note datée du 20 octobre 1938, signée Bigouret et François, le décrit ainsi :
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Une note datée du 20 octobre 1938, signée [[BIGOURET_Lucien|Lucien BIGOURET (voir  biographie)]], le décrit ainsi :
« A jeun, bon élément. » en état d’ébriété : « querelleur, indiscipliné ».
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« A jeun, bon élément, en état d’ébriété, querelleur, indiscipliné ».
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==Le Retour==
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Pierre Bazuel rentre en France le 12 novembre 1938 après le retrait des Brigades Internationales.
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Considéré comme un "individu dangereux" en application du décret-loi du 18 septembre 1939, il est assigné à résidence.
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A la déclaration de guerre, il résidait à Châteauponsac (Hte-Vienne). Mobilisé, il fut incorporé au 16<sup>e</sup> Bataillon d'Infanterie légère.
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Ayant contracté une pneumonie, il est mort le 10 février 1941 à l'hôpital mixte de Rodez (Aveyron).
  
 
Son nom figure sur l’inventaire général, cartothèque du 3 mai 1938, n° 250 avec l’appréciation « A.F.»
 
Son nom figure sur l’inventaire général, cartothèque du 3 mai 1938, n° 250 avec l’appréciation « A.F.»
  
 
==Sources==
 
==Sources==
RGASPI (BDIC, Mfm 880/4 , 545.6.1071 et Mfm 880/1, 545.6.1041)
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BDIC (Mfm 880/4 , 545.6.1071 et Mfm 880/1, 545.6.1041) ;  RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3 D.385 et Op.6. D. 1041)
[[Catégorie:Brigadistes]] [[Catégorie:Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie:Boucher]] [[Catégorie:CGT]] [[Catégorie:PCF]] [[Catégorie:Gennevilliers]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie:14e BI]] [[Catégorie:Blessés]]
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Archives départementales de la Haute-Vienne-Etat-civil (3E85/382 acte n° 215 du 6/2/1905) ;
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http:/maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article98654
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[[Catégorie: Brigadistes]][[Catégorie: Age: 31 à 39 ans]] [[Catégorie: Formation Militaire : Engagé]] [[Catégorie: Boucher]] [[Catégorie: CGT]] [[Catégorie: PCF]] [[Catégorie: Marié sans enfant]] [[Catégorie: Gennevilliers]] [[Catégorie: Arrivée en Espagne: Décembre 1936]] [[Catégorie: 14e BI]] [[Catégorie: Blessés]]

Version actuelle datée du 7 février 2024 à 21:10

Pierre Bazuel est né le 6 février 1905 à Limoges (Haute-Vienne) de Martial, porcelainier, et de Marie Dupuy, journalière. Il était le second fils jumeau du couple ; son frère se prénommait Arnault.

Engagé volontaire, il a servi 10 ans dans l'Infanterie (« 10 ans de service dans l’armée française »), où il a obtenu le grade de sergent. Après sa démobilisation, il a épousé Marie Jarthonnaut le 12 février 1926 dans la commune d'Isle (Hte-Vienne).

Le couple est venu vivre à Gennevilliers (Seine), 22, rue de l'Arbre sec. Pierre y a exercé la profession de boucher à la halle centrale. Par la suite, il sera employé à l'imprimerie Paul Dupont à Clichy.

Il participait activement à la vie sociale et politique : membre du PCF depuis 1930 à Clichy, il est devenu, en 1935, secrétaire adjoint du rayon de cette ville, chargé des cellules d'entreprises. Parallèlement, il a adhéré à la CGT et assuré la charge de délégué syndical de l’imprimerie Paul Dupont. Enfin, il sera conseiller municipal de Gennevilliers (Seine).

L’Espagne

Pierre Bazuel arrive en Espagne le 12 décembre 1936 grâce au Comité d’Aide à l’Espagne Républicaine.

Il est affecté à la 14e BI, 13e Bataillon Henri Barbusse , 3e Compagnie dont il fut un temps vaguemestre.

En tant que soldat puis brigadier, il participe avec son bataillon à tous les combats de la 14e BI, en particulier du Jarama, en février 1937, (Le front du Jarama), Valsain en mai-juin, Santa Maria de la Alameda, de juin à septembre, (Front de Santa Maria de la Alameda), Cuesta de la Reina en octobre (Cuesta de la Reina), c'est-à-dire jusqu’au retrait des brigades.

Mais ce n’est pas sans problèmes de discipline liés à la boisson, ni sans blessures :

En septembre, il figure sur les effectifs du service des Transmissions. Une note datée de janvier 1938, non signée, indique : « étant en état d’ivresse, il s’est battu avec des civils espagnols et en a blessé un."

Le 4 avril 1938, à Caspe en Aragon (Offensive franquiste d'Aragon), il est blessé une première fois par balles et éclats de grenade. Hospitalisé à Tarragona, il est transféré à Mataro, puis à Santa Coloma de Farnes jusqu’au 26 avril. Ensuite, il est envoyé à Cambrils.

Rétabli, il prend part aux combats de la bataille de l’Ebre (Bataille de l’Ebre) où il est blessé pour la seconde fois, le 17 juillet et à nouveau hospitalisé, envoyé en camp de récupération le 25 juillet. Après des allers-retours à Barcelone pour soins, il est hospitalisé à Moya jusqu’au 17 août. Il est alors envoyé à Las Planas et 3 jours plus tard de nouveau à Cambrils.

Pendant ces différents séjours « il s’est conduit comme un provocateur. A manqué à trois appels et est considéré comme déserteur ».

A une date non précisée, il a bénéficié d’une permission de 8 jours à Denia.

Une note datée du 20 octobre 1938, signée Lucien BIGOURET (voir biographie), le décrit ainsi : « A jeun, bon élément, en état d’ébriété, querelleur, indiscipliné ».

Le Retour

Pierre Bazuel rentre en France le 12 novembre 1938 après le retrait des Brigades Internationales.

Considéré comme un "individu dangereux" en application du décret-loi du 18 septembre 1939, il est assigné à résidence. A la déclaration de guerre, il résidait à Châteauponsac (Hte-Vienne). Mobilisé, il fut incorporé au 16e Bataillon d'Infanterie légère.

Ayant contracté une pneumonie, il est mort le 10 février 1941 à l'hôpital mixte de Rodez (Aveyron).

Son nom figure sur l’inventaire général, cartothèque du 3 mai 1938, n° 250 avec l’appréciation « A.F.»

Sources

BDIC (Mfm 880/4 , 545.6.1071 et Mfm 880/1, 545.6.1041) ; RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3 D.385 et Op.6. D. 1041)

Archives départementales de la Haute-Vienne-Etat-civil (3E85/382 acte n° 215 du 6/2/1905) ;

http:/maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article98654