Catégorie:Montreuil
Aux élections de mai 1935, la liste communiste dirigée par Fernand Soupé est élue.
Comme dans les villes à direction communiste, l’aide à l’Espagne républicaine va se manifester matériellement et politiquement.
L’aide aux républicains espagnols va se concrétiser par l’accueil d’enfants espagnols, collectes, campagnes d’information …
Montreuil va devenir un centre de regroupement de matériels, venus du monde entier, en partance pour l’Espagne (ambulances américaines …)
Politiquement, le maire, Fernand Soupé, va apporter son soutien aux volontaires partis combattre en Espagne :
« Fernand Soupé, Maire de Montreuil
Chers camarades :
Au nom de la Municipalité ouvrière et Communiste de Montreuil, de tous les Communistes de Montreuil, de tous les amis du Front Populaire à Montreuil, de la population laborieuse de notre grande ville ouvrière, j’adresse mon salut le plus fraternel à tous les combattants de la liberté, qui écrivent une des plus belles pages de l’histoire humaine.
SALUT ! au vaillant peuple espagnol, qui, de plus en plus profondément uni sous le signe du Front Populaire, défend en même temps que sa Liberté, notre propre Liberté.
SALUT ! à notre grand camarade André Marty et à tous les militants ouvriers du mouvement international, qui à ses côtés, aident et conseillent le vaillant peuple espagnol en lutte contre le fascisme.
SALUT ! et gloire aux vaillants défenseurs de Madrid, au général Miaja, dont le nom est désormais aimé et respecté par des millions de travailleurs comme étant l’exemple d’une grande figure droite et honnête, en face des traîtres à leur pays, à la solde du fascisme international, Franco, Mola et leurs complices.
Chers camarades, c’est une grande joie pour nous de savoir que de Montreuil des dizaines de travailleurs, Socialistes, Communistes, sans parti, luttent de la façon la plus héroïque dans les rangs de la Colonne Internationale, aux côtés des combattants de l’Espagne républicaine.
Notre grande cité ouvrière est plus particulièrement fière d’avoir compris, dès les premiers jours, les causes et l’origine du drame sanglant qui désole présentement un des plus beaux pays du monde. Montreuil s’est donné, dès le mois de juillet 1936, à la cause espagnole, tant par ses enfants accourus comme volontaires dans les rangs de l’armée Républicaine que par l’aide morale et matérielle apportée sur tous les terrains.
Nous sommes plus particulièrement heureux de savoir que nombreux sont nos amis Montreuillois qui ont acquis, au cours de cette lutte, des responsabilités élevées dans l’organisation de la défense du peuple espagnol, tel le camarde DUMONT, et de nombreuses autres.
C’est aussi une grande joie de lire quotidiennement les communiqués victorieux de la lutte des défenseurs de la liberté. Nous avons de plus en plus, la certitude, nous qui sommes loin du champ de bataille, que désormais le fascisme ne triomphera pas, et qu’il sera rapidement écrasé, ce qui serait déjà un fait acquis si l’aide certaine aux généraux rebelles n’avait bénéficié de grandes complicités sous le couvert de non-intervention.
Le « NO PASARAN » des héroïques défenseurs de Madrid sonne le glas certain de toutes les espérances du fascisme international ; il sonne le glas de ce fascisme qui rêvait, après les asservissements du peuple français et l’écrasement de l’Union Soviétique.
Vaillants combattants républicains, votre victoire si chèrement acquise au prix du sang de milliers des meilleurs d’entre vous cimentera, de la façon la plus indestructible, en même temps que votre union, l’union du peuple français et celle de l’ensemble des peuples voulant assurer la grande Paix humaine, pour une humanité meilleure.
Fernand Soupé
Maire de Montreuil »
(Lettre publiée dans Le Volontaire de la Liberté du 9 mars 1937)
André Grégoire, qui fut nommé maire en 1958, était un ancien brigadiste.
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