GOBERT René
René Louis Gobert est né le 26 septembre 1900 à Cressat (Creuse) dans une famille de la petite bourgeoisie, son père Justin était adjudant au 89e Régiment d'infanterie à la caserne Reuilly de Paris, sa mère Mathilde Rauquet était sans profession.
Il doit abandonner ses études secondaires en 1914, à la déclaration de guerre et devient apprenti pâtissier à Paris durant deux ans. En 1917, il part avec sa famille à Ollioules (Var) et exerce différentes professions jusqu'en 1920, date à laquelle il est mobilisé afin d'accomplir son service militaire.
Affecté au 55e Régiment d'Infanterie d'Aix-en-Provence puis au 101e RI de Versailles, avec une spécialisation de mitrailleur, il est démobilisé avec le grade de caporal.
Rendu à la vie civile, il exerce à nouveau différents métiers jusqu'en 1927. Il épouse cette année-là, le 26 mars à la mairie de Cachan, Eugénie Mamet (peu lisible) et est embauché par la ville de Paris comme cantonnier. En 1928, il adhère à la CGTU puis à la CGT. Il sera successivement archiviste, membre du bureau syndical, membre de la commission exécutive et délégué au Congrès de Paris en 1932.
René Gobert sera fondateur, secrétaire et trésorier de l'USOA (Union Sportive Ouvrière d'Aubervilliers) affiliée à la FST (Fédération Sportive du Travail. Voir la catégorie F.S.G.T.).
En 1930, il passe un examen qui lui permet d'être titularisé éclusier, ce qui lui vaudra un salaire mensuel de 1700 à 1800 Frs. Il adhère au SRI avec son épouse de 1931 à 1937. En mai 1933, il adhère au PCF, cellule 1011 puis 1013 d'Aubervilliers; il sera trésorier de la cellule 1013 et responsable des « goguettes ». Lecteur de l'Humanité, des Cahiers du Bolchevisme, ainsi que de l'Internationale communiste et de l'ouvrage l'ABC du marxisme, il porte un intérêt tout particulier aux questions du service public. Il occupe « divers postes plus ou moins responsables » qui lui permettent de militer au syndicat, d'assurer la gestion de l'USOA ainsi que le secrétariat du comité des intérêts locaux d'Aubervilliers, aux Quatre Chemins.
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, René Gobert était marié, père de deux enfants et demeurait Ecluse n° 2 canal Saint-Denis à Aubervilliers (Seine-et-Oise).
L'Espagne
Recruté par le centre Mathurin-Moreau à Paris, il part le 5 février 1938 « pour combattre le fascisme » et arrive à Figueras, via Espolla, le 7.
Il est affecté à la 14e BI, Bataillon Vaillant-Couturier, Compagnie de mitrailleuses. Du 14 mars au 24 mai, il intègre la 5e Compagnie Spéciale (Service de garde de Castelldefels) puis le 25 mai regagne la 4e Compagnie du 3e Bataillon avec la fonction de chef de pièce mitrailleur (OJ n° 416). Nommé caporal le 16 août, après avoir suivi une école de sous-officiers, il participe ensuite aux combats de la Bataille de l’Ebre où il est blessé au genou gauche. Il sera hospitalisé jusqu'au 1er octobre à Villanueva y Geltrù, puis à Mataró jusqu'au 6.
Dans sa biographie militante, il cite le nom d'un camarade : Eugène PHILLIP.
Dans un document non signé, on trouve une observation rédigée comme suit : « Bon élément capable de faire chef de peloton. Peut faire mieux en tactique à cause de la confusion de la langue Espagnole ».
Le nom de René Gobert figure dans la cartothèque du 11 mai 1938 sous le n° 2606 avec l'appréciation de ses capacités politiques BAO.
Il décède à Paris dans le 10e arrondissement, le 26 décembre 1950.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545. Op. 3. D.369, Op.6 D.1207 et D.1038).