BAR Henri

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Henri Bar est né le 8 février 1900 à Fline-lès-Raches (Nord). Sa mère, Madame veuve Bar était ouvrière, sympathisante communiste.

Après des études primaires, son service militaire a duré 2 ans comme soldat de 2e classe dans l’infanterie. Puis il a exercé successivement les professions de boulanger (pour laquelle il avait suivi une formation), chauffeur et enfin, lors de son départ pour Espagne, manœuvre saisonnier à l‘usine d‘engrais chimiques Deby, à Auby où travaillaient 700 ouvriers en saison, 500 en temps normal, avec un salaire de 55frs75. Il a ainsi eu plusieurs lieux de travail et plusieurs employeurs, puis une période de chômage pendant laquelle il était marchand forain.

Syndiqué à la CGTU depuis 1927, et à la CGT métaux en 1936, Il s’était politiquement engagé au PCF la même année « pour lutter contre l’injustice capitaliste et la trahison socialiste » Il a été secrétaire de cellule pendant 6 mois Il a participé à diverses manifestations et mouvements revendicatifs tant à Paris que dans le Nord. Il était lecteur de la collection les « ABC du marxisme », et lisait des livres de popularisation et de vulgarisation du marxisme. En France, il connaît: Lille, Deauville, Paris, Marseille, Amiens, Cambrai… «  un peu partout », également l’Algérie, et le Maroc.

Marié et père d’un enfant, sa dernière adresse était 47, rue François le Maire à Douai (Nord). Il part « pour lutter contre le fascisme ».

L’Espagne

Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article Passage clandestin des Pyrénées), il rejoint avec un groupe de 34 autres volontaires, via Massanet, Figueras le 17 avril 1938.

Le 15.mai 1938, il est affecté à la 3e compagnie du Bataillon Henri Barbusse (OJ).

Selon un compte rendu du PCE daté du 20 octobre 1938, signé Lucien BIGOURET (voir biographie) et François il est précisé qu’il « a suivi l’école des sous-officiers à Olot (Val de Vianya), puis fut armurier de la 1e compagnie et enfin soldat à la 3e compagnie. » Il « comprenait bien les sujets exposés, malgré une grande faiblesse politique et instruction générale » C’est « un bon camarade qui cherche à faire le maximum, malgré sa faiblesse de vue et son âge. Très sérieux et discipliné. »

Sur son bulletin de rapatriement, daté du 7 novembre 1938, Henri Bar écrit avoir passé 5 mois au front et cite Corbera comme lieu de combat (Bataille de l’Ebre). A la question : « Que penses-tu des BI ? », il répond :

« Quelques commissaires politiques un peu jeunes et pas à la hauteur de leurs tâches. Les BI ont apporté une organisation militaire aux espagnols »

Lorsqu’ on lui demande ce qu’il a appris :

« Unité du peuple espagnol. Nécessité pour nous d’être unis. J’ai renforcé mon savoir: que le capitalisme ferait l’impossible pour écraser la classe ouvrière. »

Henri Bar fait partie du convoi de volontaires rapatriés d’Espagne qui arrive à la Gare d’Austerlitz le 13 novembre 1938. Il figure, à tort, sur la liste des volontaires morts en Espagne, éditée par l’AVER, en 1956.

Sources

AVER (MRN, Archives de l’AVER, carton 28 bis) et (Epopée d’Espagne, Paris, 1956)

RGASPI (Moscou, F.545, Op.3 D.370 et O. 6 D.1064)