CARON François
François Caron est né le 5 août 1911 à Lillers (Pas-de-Calais). Son père, Fortuné Caron, ouvrier socialiste, décédé, était vice-président du foyer des mines de Marles (Pas-de-Calais).
Il a obtenu son Certificat d’Etudes Primaires et, en 1932, effectué son service militaire au 3e Génie, comme artificier pontonnier, à Arras.
Il a exercé plusieurs métiers : coiffeur, mineur puis ouvrier spécialisé chez Renault où il percevait un salaire de 88 francs par jour.
Membre de la CGT de la métallurgie depuis 1936 et de la FSI, il est devenu trésorier de la section Renault Boulogne-Billancourt en décembre 1937.
Sa conscience politique qui date de « quand [il a] commencé à travailler à 13 ans », l’a conduit à adhérer au PCF en mai 1936. Il est devenu responsable de la littérature dans la cellule Benoît Frachon de Renault. Il a pris part aux manifestations et aux grèves de 1936 et de 1938. Lecteur de l’Humanité, il a lu Fils du peuple de Maurice Thorez.
Il était membre du SRI et des Amis de l'Union Soviétique.
Marié, père d'un enfant, il était domicilié 95, rue du Faubourg du Temple à Paris (10e).
L’Espagne
Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article Passage clandestin des Pyrénées) avec un groupe de 25 volontaires, il rejoint Figueras, via Massanet, le 19 juin 1938 « pour combattre le fascisme ».
François Caron est affecté, le 31 juillet 1938, comme soldat à 14e BI, 1er Bataillon Commune de Paris, 2e Compagnie puis à la CRIM.
Pendant ses trois mois au front, il prend part notamment à la bataille de Corbera.
Pour son adhésion au PCE, il rédige sa biographie de militant le 2 août 1938. Sur le formulaire de rapatriement, non daté, il donne son opinion sur la politique du front populaire, qu’il juge « très bonne depuis Negrin ».
Sur les BI, il précise « bien malheureux que nous rentrons, nous étions l’initiateur de l’armée populaire ».
En Espagne, il dit s’être « formé d’avantage en beaucoup de points et les camarades français s’en rendront compte lors de ma rentré en cellule ». Le rapport, non daté, du commissaire politique BIGOURET_Lucien (voir la biograhie de ce brigadiste) indique que « coiffeur au bataillon, il a bien fait son travail. Au front il s’est bien comporté ». Son activité de militant, de juin à octobre 1938, est jugée passable. Une mention manuscrite en tête de ce rapport précise « bon, de caractère faible et boit un peu ».
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1110) et (Moscou, F. 545. Op.6 D.36).