MASLANKIEVICH Boleslaw
Boleslaw Maslankievich est né le 7 aout 1903 à Debicza en Pologne.
Après des études élémentaires, il émigre avec ses parents en 1915-1917. A la fin de la guerre, la famille retourne en Pologne. En 1919, il repart en Allemagne et trois mois après, il s’établit définitivement en France. Mécanicien, après avoir travaillé aux aciéries de Longwy, il travaille aux Grands Moulins de Paris où il gagnait, annuellement, environ 22.000 francs.
Sympathisant du mouvement ouvrier depuis 1922, il participe aux manifestations de 1934 et s’inscrit au PCF où il est connu sous le nom de Robert. Il devient secrétaire de cellule et du rayon polonais de Paris. Correspondant de L’Humanité et Dziennik Ludowy, il écrit des articles pour ces deux journaux. Gina Medem publiera un extrait de l’article qu’il écrivit sur le bataillon Mickiewicz dans son livre (ouvrage cité, p 63-64). Parlant polonais, allemand et français, il a fait des traductions de ces deux langues vers le polonais. Parmi ses lectures politiques, il cite des auteurs comme Marx, Engels et Lénine. Il s’intéresse particulièrement à l’histoire du mouvement ouvrier.
Marié, il demeurait 22, rue Foubert à Gentilly (Seine).
l’Espagne
Boleslaw Maslankievich arrive en Espagne le 12 novembre 1936.
Affecté à la compagnie polonaise Mickiewicz du Bataillon Tchapaiev de la 13e BI, de simple soldat il deviendra capitaine puis commissaire politique.
Il est blessé en juillet 1937 lors de la Bataille de Brunete puis une seconde fois, en août lors de l’Offensive républicaine sur Saragosse. Il sera interviewé dans le premier bulletin en yiddish « Der Fraihits - Kemfer » (paru le 7 août 1937).
En décembre 1937, il est envoyé comme aide du commandant au centre d’instruction de Casas-Ibañez. A ce titre, en janvier 1938, lors de la cérémonie de la création de la Compagnie de réserve Botwin (voir article Compagnie Botwin), il prit la parole.
En juin 1938, il est commissaire politique du 50e Bataillon Mickiewicz. Un rapport, non signé, du 30 juin 1938 le définit comme ainsi : « Camarade modeste, travailleur, communiste dévoué – Homme de masses, propagandiste particulièrement fort dans les discours de propagande - très capable pour le travail d’organisation. »
Edo dans son rapport du 6 juillet 1940 note :
« En aout-septembre 1938, il a été blessé sur le front de l’Ebre et fut hospitalisé. En octobre 1938, il fut rapatrié en France avec l’espoir de pouvoir lui sauver l’œil gauche. Il fut utilisé par nos camarades du PC de France pour le travail parmi les volontaires polonais de retour en France. Sur sa conduite en Espagne, nous avons de très bons renseignements. Notre commission l’a signalé au PC polonais comme un camarade vaillant pendant les combats, comme commandant et commissaire. Pendant son séjour en Espagne, il s’est beaucoup développé. Il sait prendre contact avec les masses. Il était aimé par les internationaux et par les espagnols. Sa préparation politique est tout de même assez faible. Surtout en considération de son travail et des tâches qu’il devait accomplir. Camarade au caractère calme et réfléchi. Modeste, actif, attaché au parti. Cadre du parti. »
En Espagne, il apprit l’espagnol. Pendant son séjour, il va entretenir une correspondance avec les membres de sa cellule de Gentilly ainsi qu’avec Georges Beaugrand, maire de la ville.
La Résistance
Boleslaw Maslankievich est répertorié sur la liste des résistantes et résistants publiée par le Service Historique de la Défense, dossier administratif référencé GR 16 P 401088.
Après la guerre, Boleslaw Maslankievich retourna en Pologne, où il meurt en 1971.
Sources
RGASPI (Moscou, F. 545 Op. 6 D.741) - Diamant, David, Combattants juifs dans l’armée républicaine espagnole, Ed. Renouveau, 1979 - Medem, Gina Los judíos voluntarios de la libertad (Un año de lucha en las Brigadas Internacionales), ediciones del comisariado de las Brigadas internacionales, Madrid, 1937