REVIRIAUD Paul

Paul Reviriaud est probablement né en 1906, sur un document daté de 1938, il avait 32 ans.

Chauffeur de profession, il était membre du PCF et adhérent à la CGT, section cochers-chauffeurs

L'Espagne

Il arrive en Espagne le 18 octobre 1936. Il est affecté à la 3e Batterie de la 14BI, ensuite au parc autos durant 2 mois, puis 2 mois à l’intendance du Bataillon de Fortifications qui fut sa dernière affectation.

Durant son engagement, il participe aux opérations de Lopera, Las Rosas, Jarama, Balsain, Brunete, Teruel, Belchite et Ebre, sans toutefois aller en première ligne. En janvier 1937, lors des combats de Lopera, il est félicité par le général Walter pour avoir été chercher seul deux camions de munitions entre les lignes, et est nommé Brigada [sergent-major].

Il est puni le 22 mars 1937 de 4 jours d'arrêt et 4 jours de suppression de solde pour s'être absenté à Arganda sans permission (OJ 75 du 22 mars 1937). De nouveau il récidive le 31 mars, cette fois il subit la dégradation (OJ 83 du 32 mars 1937). En juillet lors de la bataille de Brunete, malgré la mitraille, il continue à ravitailler son unité. Durant son engagement il ne bénéficie d'aucune permission. Accusé d'avoir détourné de l'argent de l'intendance en décembre 1937, Paul réfute cette accusation, mais est tout de même puni.

Dans sa biographie militante qu'il complète le 7 novembre 1938, à une question concernant sa connaissance des 13 points de gouvernement d'union nationale Negrin, il indique les avoir étudiés et pense : "que si l'application est total, l'Espagne peut tout en gardant ces [illisible] extérieure devenir un peuple heureux". A la question qu'as-tu appris dans le domaine politique et militaire : " Dans le dom pol [domaine politique] je me suis rendu compte que l'action des commissaires dans l'armée est une belle chose mais qu'il y a besoin de préparé une grande éducation pour les com pol [commissaires politiques]. Beaucoup en manque complétement donc il y a une preuve de plus que dans le peuple on peux trouvé tout les éléments nécessaires pour conduire une armée à la victoire".

Lors de sa démobilisation, il demande son retour à Paris où se trouve son fils. Son nom figure sur une liste d'émargement de solde du centre de regroupement de Calella de novembre 1938.

Sources

RGASPI (Moscou, F. 545. Op.3. D.788) - RGASPI (Moscou, F. 545. Op.6. D.1372) )