Bataillon « Sans Nom » ou des « Neuf nationalités » : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Crée en décembre 1936, le Bataillon « Sans Nom » ou des « Neuf nationalités » eut une existence éphémère. Il fut dissout après les combats pour la Route de la Corogne sur  le front de Madrid  (janvier 1937).
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Crée en décembre 1936, le Bataillon « Sans Nom » ou des « Neuf nationalités » eut une existence éphémère.
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Il fut dissout après les combats pour la Route de la Corogne sur  le front de Madrid  (janvier 1937).
  
 
Il fit partie de la 14eBI et participa à deux combats :
 
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Il est le premier bataillon de la 14eBI à essayer de stopper l’attaque des forces rebelles franquistes.
 
Il est le premier bataillon de la 14eBI à essayer de stopper l’attaque des forces rebelles franquistes.
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A peine arrivé à la gare d’Andujar, il est dirigé sur Villa del Rio. Sans cartes de la région, armes sabotées (sur les 36 mitrailleuses, seules quatre fonctionnent), trahis par certains officiers « républicains » espagnols, le « Sans Nom » est attaqué et encerclé par l’armée rebelle, mieux armée et plus nombreuse .
 
A peine arrivé à la gare d’Andujar, il est dirigé sur Villa del Rio. Sans cartes de la région, armes sabotées (sur les 36 mitrailleuses, seules quatre fonctionnent), trahis par certains officiers « républicains » espagnols, le « Sans Nom » est attaqué et encerclé par l’armée rebelle, mieux armée et plus nombreuse .
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Le commandant du bataillon, Stomatov, s’enfuit laissant les volontaires à eux-mêmes. C’est une véritable débandade et le début d’un carnage.
 
Le commandant du bataillon, Stomatov, s’enfuit laissant les volontaires à eux-mêmes. C’est une véritable débandade et le début d’un carnage.
Les volontaires prisonniers sont exécutés. Ainsi, à la radio, le général fasciste Queipo de Llano annonce que 40 prisonniers italiens ont été fusillés, « juste châtiment pour leur trahison » (sic !). (Luigi Longo, p 132)  
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Les volontaires prisonniers sont exécutés. Ainsi, à la radio, le général fasciste Queipo de Llano annonce que 40 prisonniers italiens ont été fusillés, « juste châtiment pour leur trahison » (sic !). (Luigi Longo, p 132)
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Selon Delperrie de Bayac, environ 120 hommes sur 600 rejoignirent leur base de départ Andujar (p 153). Luigi Longo cite  un peu plus 200 sur 600 volontaires.  Castells lui donne le chiffre de 200 sur 700 (page 129).
 
Selon Delperrie de Bayac, environ 120 hommes sur 600 rejoignirent leur base de départ Andujar (p 153). Luigi Longo cite  un peu plus 200 sur 600 volontaires.  Castells lui donne le chiffre de 200 sur 700 (page 129).
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===Bibliographie===
 
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Le Soldat de la République (journal de la 14ème), 1937
 
Le Soldat de la République (journal de la 14ème), 1937
Delperrie de Bayac, Les Brigades Internationales, Fayard, 1968
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luigi Longo, Las brigadas internacionales en España, Ediciones Era, México, 1969
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Delperrie de Bayac, ''Les Brigades Internationales'', Fayard, 1968
Castells, las Brigadas Internacionales de la guerra de España, Ariel, Barcelona, 1974
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Antonio Pantoja Vallejo et José Luis Pantoja, La tragedia de Villa del Río y la Batalla de Lopera, Diputación Provincial de Jaén, Jaén, 2006
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Luigi Longo, ''Las brigadas internacionales en España'', Ediciones Era, México, 1969
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Castells, ''las Brigadas Internacionales de la guerra de España'', Ariel, Barcelona, 1974
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Antonio Pantoja Vallejo et José Luis Pantoja, ''La tragedia de Villa del Río y la Batalla de Lopera'', Diputación Provincial de Jaén, Jaén, 2006
  
  
 
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Version du 18 janvier 2015 à 18:26

Crée en décembre 1936, le Bataillon « Sans Nom » ou des « Neuf nationalités » eut une existence éphémère.

Il fut dissout après les combats pour la Route de la Corogne sur le front de Madrid  (janvier 1937).

Il fit partie de la 14eBI et participa à deux combats : 1)Le front d’Andalousie (bataille de Villa del Rio) 2) Le front de Madrid (janvier 1937)

1) le front d’Andalousie (bataille de Villa del Rio)

Il est le premier bataillon de la 14eBI à essayer de stopper l’attaque des forces rebelles franquistes.

A peine arrivé à la gare d’Andujar, il est dirigé sur Villa del Rio. Sans cartes de la région, armes sabotées (sur les 36 mitrailleuses, seules quatre fonctionnent), trahis par certains officiers « républicains » espagnols, le « Sans Nom » est attaqué et encerclé par l’armée rebelle, mieux armée et plus nombreuse .

Le commandant du bataillon, Stomatov, s’enfuit laissant les volontaires à eux-mêmes. C’est une véritable débandade et le début d’un carnage.

Les volontaires prisonniers sont exécutés. Ainsi, à la radio, le général fasciste Queipo de Llano annonce que 40 prisonniers italiens ont été fusillés, « juste châtiment pour leur trahison » (sic !). (Luigi Longo, p 132)

Les pertes sont énormes. Selon Delperrie de Bayac, environ 120 hommes sur 600 rejoignirent leur base de départ Andujar (p 153). Luigi Longo cite un peu plus 200 sur 600 volontaires. Castells lui donne le chiffre de 200 sur 700 (page 129). Comme le définit Luigi Longo, c’est un « bataillon martyr » (p 129)

Dans la publication Le Soldat de la République (n° spécial La Quatorzième du 23-12-1937) un hommage lui est rendu :

« Notre 1er Bataillon L’Ancien neuvième Ils sont peu nombreux, ceux qui d’entre nous se souviennent de l’ancien 9e Bataillon. Peu nombreux, parce que ce bataillon disparut le premier mois même de la vie de notre brigade. Un bataillon pour lequel le premier jour de sa lutte, fut le plus dur, le jour décisif de son destin. Un bataillon composé de toutes les nations d’Europe.Seul, il fut jeté sur le front de Cordoba, alors que la situation était très critique. Le 23 décembre, il est à Montoro, encerclé par de grandes forces fascistes. Tout le jour il se bat, vaillamment, et, le soir, en ordre parfait, il se retire. Il parvint au Guadalquivir et aurait certainement percé et rejoindre Andujar, si son commandant n’avait perdu la tête.C’est ainsi qu’une panique se crée et que tant tombent.De nombreux jours durant, un certain nombre erra et quelques uns parvinrent enfin à Andujar, affamés, pieds nus et hirsutes. Le Commissaire Politique du bataillon Petrovitch était de ceux-là.Honneur aux camarades du Neuvième qui ont, de leurs corps sauvé le sud de l’Espagne de l’invasion fasciste. »

2) Le front de Madrid (janvier 1937)

Le 9e se bat ensuite à Las Rozas (Front de Madrid). Et il est dissous parce qu’il n’a même plus la force d’une compagnie.


Bibliographie

Le Soldat de la République (journal de la 14ème), 1937

Delperrie de Bayac, Les Brigades Internationales, Fayard, 1968

Luigi Longo, Las brigadas internacionales en España, Ediciones Era, México, 1969

Castells, las Brigadas Internacionales de la guerra de España, Ariel, Barcelona, 1974

Antonio Pantoja Vallejo et José Luis Pantoja, La tragedia de Villa del Río y la Batalla de Lopera, Diputación Provincial de Jaén, Jaén, 2006‏‎