CAUVIN André

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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André Cauvin est né le 1er mai 1909 à Selles (Eure). Son père est décédé.

Il a « appris à lire et à écrire seulement ». En 1930, il a effectué son service militaire dans l’Infanterie à Nancy. Manœuvre, il a connu une période de 2 ans et demi de chômage. Employé dans une entreprise de produits chimiques de 200 ouvriers, située au Petit-Quevillly (Seine-Inférieure), il gagnait 50 francs par jour. Membre de la CGT des industries chimiques de Rouen, il s’est intéressé, dès 1935, au mouvement prolétarien grâce à la lecture de l'Humanité. En 1936, il a participé aux grèves de juin et adhéré au PCF.

Lecteur du journal du SRI, La Défense, il était membre de la section de Rouen ainsi que des Amis de l'Union Soviétique.

Célibataire, il était domicilié à Saint-Georges-du-Vièvre (Seine-Inférieure).

L’Espagne

Arrivé en Espagne le 24 novembre 1936 « pour aider le peuple espagnol », il est affecté à la 13e BI, 1er Bataillon, 2e Compagnie. Avec cette brigade, il participe aux combats de Teruel, Malaga (front d’Andalousie), et Brunete (front du Centre).

Le 25 septembre 1937 (OJ n° 199), il est muté à la 14e BI, 10e Bataillon Domingo Germinal puis au 1er Bataillon Commune de Paris, 2e Compagnie. Il participe alors aux combats de Cuesta de la Reina, Valdemorillo, Caspe (Offensive franquiste d’Aragon) et de l’Ebre.

Lors de la traversée de l’Ebre à Campredo, le 25 juillet 1938, il est blessé. Il sera hospitalisé pendant 2 mois à Barcelone et 1 mois et demi à Mataró. Lors de son séjour à l’hôpital, il écrit pour le journal mural, un article sur « la retirada del voluntario » (le retrait du volontaire). Dans le même hôpital, le 6 octobre 1938, il signe de sa main droite (« Firma con la mano derecha. mano ezquerda herida », la gauche étant blessée) sa biographie de militant pour son adhésion au PCE.

Au cours de ses 19 mois passés au front, à une date inconnue, il a bénéficié d’une permission de 8 jours à Benissa. Le 28 novembre 1937, à Majadahonda, il a adhéré au SRI (voir article Solidarité).

Il a été puni deux fois : En décembre 1937, « pour avoir donné 3 boules de pain à une mère de famille », il est condamné à 3 jours de prison. Il considère cette punition injuste et il ne pense qu’à l’ « oublier ». Le 19 avril 1938, il est puni de 20 jours de suppression de prêt au motif qu’il « s’est infiltré dans un service sans autorisation et a égaré l’arme qui lui était confiée » (OJ du 19 avril 1938).

Sur le formulaire de rapatriement du 18 novembre 1938, il donne son opinion sur la politique du front populaire espagnol qu’il juge bonne et juste « parce qu’elle unit le peuple contre le fascisme ».

Sur les brigades internationales, il pense qu’elles

«  sont la plus belle aide antifasciste à l’Espagne. Elles furent l’exemple de l’unité contre le fascisme et permirent par leurs exemples la création de la glorieuse armée populaire ». En Espagne, il a appris « la nécessité de l’unité ».

A la question, « dans quel domaine [les organisations ouvrières ou antifascistes] pourraient te venir en aide ? », il répond le « SPF pour le logement ».

Ce volontaire figure dans la liste des fiches individuelles des cartothèques du 31 décembre 1937 avec l'observation AF ainsi que dans l'inventaire général du 5 mai 1938 sous le n° 858 assorti de l’observation BAO.

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/8, 545.6.1113) et (Moscou, F. 545. Op. 3. D. 367. et D. 369).