CELLI Alphonse : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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CELLI  Alphonse  (1908-1937)
 
         
 
Alphonse Celli naît à Gassin (Var) le 9 octobre 1908.
 
  
Ajusteur de profession, syndiqué à la CGTU, il devient membre du bureau local le 2 janvier 1933.
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Alphonse Celli est né à Gassin (Var) le 9 octobre 1908.
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Ajusteur de profession, syndiqué à la CGTU, il est membre du bureau local le 2 janvier 1933.
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==L'Espagne==
 
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Son engagement comme volontaire en Espagne républicaine lui vient du fait : «  ''qu'il sait que si l'Espagne tombe aux mains des insurgés, la France ne tardera pas à suivre.'' »
 
Son engagement comme volontaire en Espagne républicaine lui vient du fait : «  ''qu'il sait que si l'Espagne tombe aux mains des insurgés, la France ne tardera pas à suivre.'' »
  
 
Alphonse Celli part de Saint Tropez le 18 janvier 1937.
 
Alphonse Celli part de Saint Tropez le 18 janvier 1937.
  
Enrôlé au sein de la 15e BI, [[Bataillon Six-Février]], il est immédiatement dirigé sur Madrid où les forces rebelles viennent de lancer une  puissante offensive (voir [[Le front du Jarama]]).
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Enrôlé au sein de la 15<sup>e</sup> BI, [[Bataillon Six-Février]], il est immédiatement dirigé sur Madrid où les forces rebelles viennent de lancer une  puissante offensive (voir [[Le front du Jarama]]).
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Le 11 février 1937, il trouve la mort lors du premier jour de combat de la 15<sup>e</sup> BI.
  
Le 11 février 1937, il trouve la mort lors de du premier jour de combat  de la 15e BI.
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Sur les circonstances de sa mort, Roger Codou en témoigne dans une lettre du 5 février 1987 :
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« Alphonse CELLI fut mon compagnon de route vers l’Espagne. Tous deux nous avons été affectés au 15e bataillon  Six-Février  de la 15e Brigade. Tous deux nous faisions partie de la 1ère compagnie.
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Durant les 15 jours de la constitution du bataillon, à Tarrazona de la Mancha, Alphonse a été malade, il souffrait d’une angine qui, mal soignée, l’avait profondément marqué. (…) Peu avant notre départ pour le front, nous avons été séparés. J’ai été, je ne sais pas trop pourquoi, appelé et affecté à l’Etat-Major du bataillon. Nous sommes arrivés à Colmenar de Oreja. Le 10 février et le soir même, arriva un ordre de départ pour le Jarama.
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C’est par le commandant Fort que j’ai su le sort réservé à la 1ère compagnie. Celle-ci, à la nuit tombante, a été, sous la conduite d’un commandant espagnol, mise en position près d’une tête de pont. Que s’est-il passé ? On en est réduit aux suppositions.  Nos camarades n’ont-ils pas eu conscience que l’ennemi était si proche, toujours est-il que le matin, ils étaient totalement encerclés par un Tabor marocain qui a anéanti toute la compagnie. Seul le corps du commandant  de la compagnie, Bellotti, a pu être récupéré. C’est dans ces conditions que, le jour même de son arrivée au front (ou exactement le lendemain matin), Alphonse a disparu. A-t-il été tué sur le coup ou blessé, a-t-il été achevé, car les Marocains ne faisaient pas de quartier et achevaient les blessés, nous n’avons jamais pu savoir. »
  
 
Son nom figure dans l'ouvrage ''Epopée d'Espagne'' au chapitre « In Memoriam », « Honneur à la mémoire de nos Héros » (page 191).
 
Son nom figure dans l'ouvrage ''Epopée d'Espagne'' au chapitre « In Memoriam », « Honneur à la mémoire de nos Héros » (page 191).
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Le 15 février 1987, la section Sud-est de l'Amicale des Volontaires en Espagne républicaine, pour le cinquantième anniversaire de sa mort, organisa une importante cérémonie  "à Saint-Tropez sur la place qui porte désormais son nom [...] sous la présidence du député-maire, le Dr Jean-Michel Couve." (Nice-Matin)   
 
Le 15 février 1987, la section Sud-est de l'Amicale des Volontaires en Espagne républicaine, pour le cinquantième anniversaire de sa mort, organisa une importante cérémonie  "à Saint-Tropez sur la place qui porte désormais son nom [...] sous la présidence du député-maire, le Dr Jean-Michel Couve." (Nice-Matin)   
 
==Sources==  
 
==Sources==  
AVER (MRN  Champigny sur Marne, archives de l’AVER, carton n°17)
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AVER (MRN  Champigny sur Marne, archives de l’AVER, carton n° 17).
  
AVER, Epopée d'Espagne , Paris, 1956
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AVER, ''Epopée d'Espagne'' , Paris, 1956
  
 
Nice-Matin, 6 février 1987
 
Nice-Matin, 6 février 1987
 
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Alphonse Celli est né à Gassin (Var) le 9 octobre 1908. Ajusteur de profession, syndiqué à la CGTU, il est membre du bureau local le 2 janvier 1933.

L'Espagne

Son engagement comme volontaire en Espagne républicaine lui vient du fait : «  qu'il sait que si l'Espagne tombe aux mains des insurgés, la France ne tardera pas à suivre. »

Alphonse Celli part de Saint Tropez le 18 janvier 1937.

Enrôlé au sein de la 15e BI, Bataillon Six-Février, il est immédiatement dirigé sur Madrid où les forces rebelles viennent de lancer une puissante offensive (voir Le front du Jarama).

Le 11 février 1937, il trouve la mort lors du premier jour de combat de la 15e BI.

Sur les circonstances de sa mort, Roger Codou en témoigne dans une lettre du 5 février 1987 : « Alphonse CELLI fut mon compagnon de route vers l’Espagne. Tous deux nous avons été affectés au 15e bataillon Six-Février de la 15e Brigade. Tous deux nous faisions partie de la 1ère compagnie. Durant les 15 jours de la constitution du bataillon, à Tarrazona de la Mancha, Alphonse a été malade, il souffrait d’une angine qui, mal soignée, l’avait profondément marqué. (…) Peu avant notre départ pour le front, nous avons été séparés. J’ai été, je ne sais pas trop pourquoi, appelé et affecté à l’Etat-Major du bataillon. Nous sommes arrivés à Colmenar de Oreja. Le 10 février et le soir même, arriva un ordre de départ pour le Jarama. C’est par le commandant Fort que j’ai su le sort réservé à la 1ère compagnie. Celle-ci, à la nuit tombante, a été, sous la conduite d’un commandant espagnol, mise en position près d’une tête de pont. Que s’est-il passé ? On en est réduit aux suppositions. Nos camarades n’ont-ils pas eu conscience que l’ennemi était si proche, toujours est-il que le matin, ils étaient totalement encerclés par un Tabor marocain qui a anéanti toute la compagnie. Seul le corps du commandant de la compagnie, Bellotti, a pu être récupéré. C’est dans ces conditions que, le jour même de son arrivée au front (ou exactement le lendemain matin), Alphonse a disparu. A-t-il été tué sur le coup ou blessé, a-t-il été achevé, car les Marocains ne faisaient pas de quartier et achevaient les blessés, nous n’avons jamais pu savoir. »

Son nom figure dans l'ouvrage Epopée d'Espagne au chapitre « In Memoriam », « Honneur à la mémoire de nos Héros » (page 191).

Le 15 février 1987, la section Sud-est de l'Amicale des Volontaires en Espagne républicaine, pour le cinquantième anniversaire de sa mort, organisa une importante cérémonie "à Saint-Tropez sur la place qui porte désormais son nom [...] sous la présidence du député-maire, le Dr Jean-Michel Couve." (Nice-Matin)

Sources

AVER (MRN Champigny sur Marne, archives de l’AVER, carton n° 17).

AVER, Epopée d'Espagne , Paris, 1956

Nice-Matin, 6 février 1987