JAM Paul Hippolyte : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Comme ses parents ouvriers, Paul Hippolyte Jam et Julie Jaillon - membres du PCF, il était sympathisant de ce parti. Il a commencé à s’intéresser à la politique « au début de la Révolution espagnole » et a souhaité « défendre le peuple ouvrier international».  
 
Comme ses parents ouvriers, Paul Hippolyte Jam et Julie Jaillon - membres du PCF, il était sympathisant de ce parti. Il a commencé à s’intéresser à la politique « au début de la Révolution espagnole » et a souhaité « défendre le peuple ouvrier international».  
 
==L'Espagne==
 
==L'Espagne==
Le 18 décembre 1936, il arrive en Espagne en train par Port Bou, aidé par le Comité d'aide à l'Espagne 8 Avenue Mathurins Moreau.
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Le 18 décembre 1936, il arrive en Espagne en train par Port Bou, aidé par le Comité d'aide à l'Espagne (8, Avenue Mathurin Moreau).
 
   
 
   
Il est affecté au grade de soldat à la 14ème Brigade, 10ème Bataillon, Compagnie Mitrailleurs comme fourrier et cuisinier, puis à la Compagnie de Dépôt, sa dernière unité.
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Il est affecté à la 14<big>e</big> Brigade, 10<big>e</big> Bataillon, Compagnie de Mitrailleurs comme fourrier et cuisinier puis à la Compagnie de Dépôt, sa dernière unité.
 
    
 
    
Il a participé comme soldat aux combats de Lopera et Porcuna sur le Front de Cordoba en Andalousie (décembre 1936-janvier 1937), de Las Rozas en janvier 1937 sur le front de Madrid (combats de la Route de la Corogne).
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Il participe comme soldat aux combats de Lopera et Porcuna sur le Front de Cordoba, en Andalousie (décembre 1936-janvier 1937), de Las Rozas en janvier 1937 sur le front de Madrid (combats de la Route de la Corogne).
 
   
 
   
En premières lignes, en tranchée à la Bataille de Jarama en février 1937, il est blessé le 19 par une balle qui lui traverse le nez. Il est hospitalisé pendant 3 mois à Ucles, à Onteniente – où, en mars, il devient militant du Secours Rouge International- et à Benicassim.
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En première ligne, à la Bataille de Jarama en février 1937, il est blessé, dans une tranchée, le 19 par une balle qui lui traverse le nez. Il est hospitalisé pendant 3 mois à Ucles (Cuenca), à Onteniente (Valencia) – où, en mars, il devient militant du Secours Rouge International- et à Benicassim (Castellon de la Plana).
 
   
 
   
Du 4 juin au 20 août 1937, il a suivi des cours à l’Ecole des sous officiers et officiers à Pozorrubio.
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Du 4 juin au 20 août 1937, il suit des cours à l’Ecole des sous-officiers et officiers à Pozorrubio.
 
   
 
   
Il est à nouveau au combat à Santa Maria de la  Alameda en septembre 1937, à Cuesta de la Reina en octobre 1937, et sur le front de Valdemorillo.
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Il est à nouveau au combat à Santa Maria de la  Alameda en septembre 1937, à Cuesta de la Reina en octobre de la même année, et sur le front de Valdemorillo.
  
 
Lors de l'Offensive franquiste du front d’Aragon (mars-avril 1938), il participe au combat à Caspe.
 
Lors de l'Offensive franquiste du front d’Aragon (mars-avril 1938), il participe au combat à Caspe.
 
   
 
   
Il a adhéré aux JSU- Jeunesses Socialistes Unifiées le 26 mai 1938 et a demandé son adhésion au PCE. Il combat sur le front de l'Ebro de juillet à septembre 1938.
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Il adhère aux JSU (Jeunesses Socialistes Unifiées) le 26 mai 1938 et demande son adhésion au PCE. Il combat sur le front de l'Ebre de juillet à septembre 1938.
 
    
 
    
Il a passé 18 mois au front et n’a pas eu de permission.
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Il aura passé 18 mois au front et n’a pas eu de permission.
Il est cité à l'O.J.n°246.
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Il est cité à l'O.J. n° 246.
  
En instance de rapatriement à l’automne 1938,  Paul Hippolyte JAM souhaite rester en Espagne, à Barcelone où il a une fiancée -dont il dit n'avoir « aucune souvenance de l'adresse »-.  
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En instance de rapatriement à l’automne 1938,  Paul Hippolyte JAM souhaite rester en Espagne, à Barcelone où il a une fiancée - dont il dit n'avoir « aucune souvenance de l'adresse ».  
Concernant la politique du Front Populaire en Espagne, il déclare « Les 13 points du Gouvernement d'Union Nationale sont d'une très grande importance pour le peuple espagnol et la démocratie. Le Président Negrín a tout fait pour redresser l’Espagne. … Si je me rends en France, je ferais savoir comment lutte le peuple espagnol et ferais tout mon possible pour lui venir en aide. »
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Concernant la politique du Front Populaire en Espagne, il déclare : « Les 13 points du Gouvernement d'Union Nationale sont d'une très grande importance pour le peuple espagnol et la démocratie. Le Président Negrín a tout fait pour redresser l’Espagne. … Si je me rends en France, je ferai savoir comment lutte le peuple espagnol et ferai tout mon possible pour lui venir en aide. »
 
   
 
   
Concernant les Brigades Internationales, il déclare que « leur organisation était bonne et la politique également. Elles ont arrêté le fascisme sur Madrid et autres fronts. Elles ont acquis la confiance du peuple espagnol et ont appris à nos frères espagnols comment il fallait faire preuve d’abnégation ».  
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Concernant les Brigades Internationales, il déclare que « leur organisation était bonne et la politique également. Elles ont arrêté le fascisme sur Madrid et autres fronts. Elles ont acquis la confiance du peuple espagnol et ont appris à nos frères espagnols comment il fallait faire preuve d’abnégation ».  
  
Dans un rapport, son chef militaire, Benjamin Lemaître, commissaire de l'Unité, donne de ce volontaire l'appréciation «regular »- « moyen».
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Dans un rapport, son chef militaire, Benjamin Lemaître, commissaire de l'Unité, donne de ce volontaire l'appréciation « regular » (« moyen »).
 
Dans un autre rapport, Bigouret –responsable de la Brigade du PCE- donne de lui l'appréciation suivante : « Critiqueur, esprit douteux, il a accompli sa tâche de façon médiocre. Son activité de militant dans les réunions d'avril à septembre 1938 est restée sans résultat. D'une conduite personnelle très médiocre, ses camarades ont une mauvaise opinion de lui ». Bigouret estime qu'il est un « Elément à aider et à conseiller du point de vue politique. »
 
 
   
 
   
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Dans un autre rapport, Bigouret – responsable de la Brigade du PCE - donne de lui l'appréciation suivante : « Critiqueur, esprit douteux, il a accompli sa tâche de façon médiocre. Son activité de militant dans les réunions d'avril à septembre 1938 est restée sans résultat. D'une conduite personnelle très médiocre, ses camarades ont une mauvaise opinion de lui ». Bigouret estime qu'il est un « Elément à aider et à conseiller du point de vue politique. »
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==Source==  
 
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RGASPI (BDIC, Mfm 880/20, 545.6.1240).
 
RGASPI (BDIC, Mfm 880/20, 545.6.1240).

Version du 10 avril 2015 à 22:52

Paul Hippolyte Jam est né le 10 novembre 1909 à Sermaize les Bains dans la Marne.

Titulaire du Certificat d’études primaires, il a été sous chef des pupilles dans une Société de gymnastique de 1920 à 1929.

Il a effectué son service militaire dans l’infanterie. A partir du 23 décembre 1929 et pendant 7 ans il a été adjudant chef au Régiment d’Infanterie 106 à Reims (Marne). Il a participé à la guerre du Maroc en 1930.

Il exerçait la profession de cuisinier dans l’armée et gagnait 1100 francs par mois.

Comme ses parents ouvriers, Paul Hippolyte Jam et Julie Jaillon - membres du PCF, il était sympathisant de ce parti. Il a commencé à s’intéresser à la politique « au début de la Révolution espagnole » et a souhaité « défendre le peuple ouvrier international».

L'Espagne

Le 18 décembre 1936, il arrive en Espagne en train par Port Bou, aidé par le Comité d'aide à l'Espagne (8, Avenue Mathurin Moreau).

Il est affecté à la 14e Brigade, 10e Bataillon, Compagnie de Mitrailleurs comme fourrier et cuisinier puis à la Compagnie de Dépôt, sa dernière unité.

Il participe comme soldat aux combats de Lopera et Porcuna sur le Front de Cordoba, en Andalousie (décembre 1936-janvier 1937), de Las Rozas en janvier 1937 sur le front de Madrid (combats de la Route de la Corogne).

En première ligne, à la Bataille de Jarama en février 1937, il est blessé, dans une tranchée, le 19 par une balle qui lui traverse le nez. Il est hospitalisé pendant 3 mois à Ucles (Cuenca), à Onteniente (Valencia) – où, en mars, il devient militant du Secours Rouge International- et à Benicassim (Castellon de la Plana).

Du 4 juin au 20 août 1937, il suit des cours à l’Ecole des sous-officiers et officiers à Pozorrubio.

Il est à nouveau au combat à Santa Maria de la Alameda en septembre 1937, à Cuesta de la Reina en octobre de la même année, et sur le front de Valdemorillo.

Lors de l'Offensive franquiste du front d’Aragon (mars-avril 1938), il participe au combat à Caspe.

Il adhère aux JSU (Jeunesses Socialistes Unifiées) le 26 mai 1938 et demande son adhésion au PCE. Il combat sur le front de l'Ebre de juillet à septembre 1938.

Il aura passé 18 mois au front et n’a pas eu de permission. Il est cité à l'O.J. n° 246.

En instance de rapatriement à l’automne 1938, Paul Hippolyte JAM souhaite rester en Espagne, à Barcelone où il a une fiancée - dont il dit n'avoir « aucune souvenance de l'adresse ». Concernant la politique du Front Populaire en Espagne, il déclare : « Les 13 points du Gouvernement d'Union Nationale sont d'une très grande importance pour le peuple espagnol et la démocratie. Le Président Negrín a tout fait pour redresser l’Espagne. … Si je me rends en France, je ferai savoir comment lutte le peuple espagnol et ferai tout mon possible pour lui venir en aide. »

Concernant les Brigades Internationales, il déclare que « leur organisation était bonne et la politique également. Elles ont arrêté le fascisme sur Madrid et autres fronts. Elles ont acquis la confiance du peuple espagnol et ont appris à nos frères espagnols comment il fallait faire preuve d’abnégation ».

Dans un rapport, son chef militaire, Benjamin Lemaître, commissaire de l'Unité, donne de ce volontaire l'appréciation « regular » (« moyen »).

Dans un autre rapport, Bigouret – responsable de la Brigade du PCE - donne de lui l'appréciation suivante : « Critiqueur, esprit douteux, il a accompli sa tâche de façon médiocre. Son activité de militant dans les réunions d'avril à septembre 1938 est restée sans résultat. D'une conduite personnelle très médiocre, ses camarades ont une mauvaise opinion de lui ». Bigouret estime qu'il est un « Elément à aider et à conseiller du point de vue politique. »

Source

RGASPI (BDIC, Mfm 880/20, 545.6.1240).