TURCHETTI Giuseppe "Pepino"

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Giuseppe Turchetti demeure à Paris, près de la porte St Denis:

« […] si vous me voyez en ce moment je suis mèconnaisable, j’ai une paire de moustache et un bouc pas naturellement comme le flic de la porte St Denis mais cela commence à faire quelque centimêtres » (Lettre du 1 janvier 1937)

Il doit faire partie d’un des premiers convois qui va jusqu’à Marseille. Avant d’embarquer pour l’Espagne il envoie une carte postale à ses parents.

L’Espagne

Giuseppe Turchetti est affecté à la 12e BI, 1e bataillon.

Nommé caporal, puis sergent et chef de section, il précise que « ce n’est pas pour les galons ».

Dans les lettres qu’il adresse à sa famille, qu’il signe par son diminutif Pepino, il évoque les motifs de sa venue en Espagne

« […] nous ne laisserons pas les fascistes tranquille tant que nous ne les repoussions à la mer pour qu’ils y restent. » (Lettre du 18 décembre 1936)

« Ici nous combattons tous dans l’enthousiasme car maintenant nous approchons de la victoire finale bien que pour le moment nous ne combattons pas à armes égales mais nous avons tous le courage et l’idée de vaincre qui nous anime tous fera de nous les vainqueurs.

Est-ce qu’à Paris l’on parle de nous et si Blum levait le blocus sur les armes, il n’aurait moins de morts à se reprocher car la politique qu’il suit actuellement, ici nous ne la comprenons pas car c’est presque faire alliance avec les fascistes internationaux.» (Lettre du 8 janvier 1938)

Dans sa dernière lettre du 29 janvier 1937, il exprime sa joie d’avoir des nouvelles et souligne la camaraderie qui règne dans la compagnie:

« […] car recevoir des lettres qui nous viennes de Paris est toujours un petit bonheur et même quelques fois un camarade qui n’en reçois pas, nous arrivons par lui faire lire les notres et l’on devient encore plus camarade car il y en a qui commence à demander des nouvelles de la famille, si le gosse à Rosette est né ou même je crois qu’ils s’interreseraient plutôt de toi, car naturellement je leur ai dit que tu n’étais pas marié. »

Il est tué le 14 février lors des combats du Jarama.

Son nom figure dans le livre La Spagna nel Nostro Cuore de l'Associazione Italiana Combattenti Volontari Antifascisti di Spagna (AICVAS).

Source

Correspondance : lettres adressées à sa famille, transmises par son petit-fils Alain Simon.

(Nous mettons les témoignages avec leurs mots, sans aucune correction ni modification)