VIOLA Attilio : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article [[passage clandestin des Pyrénées]]) avec 35 autres volontaires, il rejoint [[Figueras]], via Massanet, le 27 mai 1938.
 
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Il est affecté à la 1ère compagnie du 3ème   bataillon de la 12e BI (45e division).
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Le 17 septembre 1938,  lors de la [[Bataille de l’Ebre], il est blessé à la tête dans la région occipitale. Il est soigné à l’hôpital de Villafranca del Penedès puis à celui de Vich. C’est de cet hôpital qu’il écrit la dernière lettre, datée du 10 novembre 1938, reçue par son épouse :
 
Le 17 septembre 1938,  lors de la [[Bataille de l’Ebre], il est blessé à la tête dans la région occipitale. Il est soigné à l’hôpital de Villafranca del Penedès puis à celui de Vich. C’est de cet hôpital qu’il écrit la dernière lettre, datée du 10 novembre 1938, reçue par son épouse :
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Je pense que maintenant d’ici quelques jours encore, ce ne sera pas long maintenant, je serai à la maison.
 
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Nous autres Internazionale Volontaires nous quittons le France [sic], nous quittons nos camarades de batterie espagnols. Mais on sera toujours à côté d’eux, il faudra qu’on active un travail nécessaire per l’aiuto [l’aide en italien] d’Espagne et nous encouragerons nos camarades, nous formerons des comités. Nous verrons tous que notre république espagnole en arrivera à la Victoire (en italien). Et avec l’unité de toutes tendances politiques on arrivera à écraser le fascisme mondial qui nous menace de guerre jour par jour. Et on arrivera à sauver la paz [la paix]. » (Lettre fournie par Nicole Garcia) </blockquote>
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Nous autres Internazionale Volontaires nous quittons le France [sic], nous quittons nos camarades de batterie espagnols. Mais on sera toujours à côté d’eux, il faudra qu’on active un travail nécessaire per l’aiuto [l’aide en italien] d’Espagne et nous encouragerons nos camarades, nous formerons des comités. Nous verrons tous que notre république espagnole en arrivera à la Victoire (en italien). Et avec l’unité de toutes tendances politiques on arrivera à écraser le fascisme mondial qui nous menace de guerre jour par jour. Et on arrivera à sauver la paz [la paix]. » (Lettre fournie par Nicole Garnier) </blockquote>
  
 
Il ne donnera plus signe de vie. Sa femme a longtemps cherché à savoir ce qui s’était passé, sans succès.
 
Il ne donnera plus signe de vie. Sa femme a longtemps cherché à savoir ce qui s’était passé, sans succès.

Version du 2 février 2018 à 18:09

“Attilio Viola est né le 19 février 1906 à Licciana Nardi (province de Massa Carrara) en Italie. Il est le fils de Giovacchino Fiovarante Viola et de Zelmira Fresoli.

Fiché par la police mussolinienne comme antifasciste, il émigre en France en avril 1925 avec un passeport régulier et s’installe en région parisienne à Boulogne-Billancourt, 15 rue de Solferino.

Il est menuisier. Il se marie à Sèvres (alors Seine-et-Oise) le 31 janvier 1931 avec ma tante Jeanne Garnier, une jeune dactylographe de 21 ans originaire de Saint-Etienne. Leur fils Roland naît le 10 octobre 1933 à Boulogne-Billancourt.

A l’été1935, il se rend chez ses parents, probablement pour leur présenter sa femme et son fils, et séjourne un mois environ au lieu-dit Ponte Rotto sur la commune de Licciani Nardi. » (Témoignage de Nicole Garnier)

L’Espagne

Après avoir franchi illégalement la frontière (voir article passage clandestin des Pyrénées) avec 35 autres volontaires, il rejoint Figueras, via Massanet, le 27 mai 1938.

Il est affecté à la 1ère compagnie du 3ème bataillon de la 12e BI (45e division).

Le 17 septembre 1938, lors de la [[Bataille de l’Ebre], il est blessé à la tête dans la région occipitale. Il est soigné à l’hôpital de Villafranca del Penedès puis à celui de Vich. C’est de cet hôpital qu’il écrit la dernière lettre, datée du 10 novembre 1938, reçue par son épouse :

« […]

Je pense que maintenant d’ici quelques jours encore, ce ne sera pas long maintenant, je serai à la maison.

Nous autres Internazionale Volontaires nous quittons le France [sic], nous quittons nos camarades de batterie espagnols. Mais on sera toujours à côté d’eux, il faudra qu’on active un travail nécessaire per l’aiuto [l’aide en italien] d’Espagne et nous encouragerons nos camarades, nous formerons des comités. Nous verrons tous que notre république espagnole en arrivera à la Victoire (en italien). Et avec l’unité de toutes tendances politiques on arrivera à écraser le fascisme mondial qui nous menace de guerre jour par jour. Et on arrivera à sauver la paz [la paix]. » (Lettre fournie par Nicole Garnier)

Il ne donnera plus signe de vie. Sa femme a longtemps cherché à savoir ce qui s’était passé, sans succès.

Un rapport signé de Pavanin signale Attilio Viola « come un buon antifascista »

Nicole Garnier, nièce par alliance d’Attilio Viola, a retrouvé le document établissant son décès le 15 décembre 1938 à l’Hôpital militaire de Pedralbes (Barcelone).

Sources

Témoignage de sa nièce par alliance, Nicole Garnier

RGASPI (Moscou, F545. Op6. D36. et D508.)

AICVAS, La Spagna nel nostro cuore, Milano, 1996.