CESSON Pierre

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Pierre Cesson est né le 18 avril 1916. Son père exerce le métier de sabotier.

A la fin de ses études primaires, il obtient son certificat d’études.

Engagé pendant 27 mois dans l’armée, du 30 mai 34 au 26 août 1936, il obtient le grade de quartier maître.

Célibataire, boulanger, il est membre de la CGT. Avant son départ pour l’Espagne il travaille comme peintre avec son frère et est domicilié rue des Perderies à Tréguier (Côtes-du-Nord)

L’Espagne

Pierre Cesson arrive en Espagne le 22 janvier 1937.

Il est affecté le 2 février 1937 au 12ème bataillon de la 12e BI. Le 15 avril 1937, il est muté à la 3ème compagnie du 12ème Bataillon Ralph Fox de la 14e BI (OJ n°103) puis à la 3ème compagnie du 10ème Bataillon Domingo Germinal.

Le 10 mai 1937, il est muté à la Compagnie des Pionniers, commandée par le lieutenant Vaillant. (OJ n°125) Le 1 décembre 1937, il est puni de 5 jours de prison au motif d’ivresse et de scandale (OJ n°246) Le 18 janvier 1938, il est envoyé à la compagnie de dépôt et à compter du 22 janvier 1938 aux zapadores. Le 23 mars 1938, il est muté à la 54ème brigade. (OJ du 23 mars 1938) Puni en août 1938 pour « avoir dit au lieutenant Cero qu’il avait fait disparaitre la solde des copains tués avec témoins » il a été envoyé aux Zapadores. Une note manuscrite non signée et non datée fait état des faits suivants sur la conduite de ce volontaire «Etant à Rasquera, vers le mois de juillet 38, à cette époque. Il était comme agent de liaison au PC de la Cie. Les ordres avaient été donnés pour que personne ne sorte le soir du campement. Malgré ces ordres, Cesson sortait le soir pour aller dans les fermes acheter du vin. A une remontrance du Ct de cie, le camarade Corot, il répondit par des insultes et des menaces. Renvoyé dans une section (la 1ère) il continua malgré les ordres de sortir. Rappelé à l’ordre par le Ct de cie, il répondit de nouveau par des insultes et des menaces accusant le camarade Corot ainsi que le politico, camarade Edmond Bouvenot, d’avoir gardé envers eux les colis appartenant à un camarade de la cie, Ernest Lemoine. Devant ces faits, il fut envoyé immédiatement à la section spéciale. Convoqué par le PC du 2ème bataillon, il renouvela ses affirmations, qu’il ne pu prouver, pour cause le camarade qui aurait été soi disant lésé, de 3 colis, étant à cette époque à l’hôpital ou ils les reçus. Après les journées du 26 et 27 juillet, Cesson a été envoyé aux zapadores de la brigade ».

Durant ses 14 mois passés au front, il prend part aux combats sur Le front du Jarama, de las Rozas, sur le Front de Santa Maria de la Alameda, Valdemorillo, Cuesta de Reina, Caspe et Gandesa (voir article Offensive franquiste d’Aragon) , passage de l’Ebre et Corbera (voir article Bataille de l’Ebre.

Sur le formulaire de rapatriement du 7 novembre 1938, concernant sa mutation aux zapadores, à la question « la sanction a t’elle été juste ? » il répond « non » et « qu’en penses tu maintenant ? » il écrit « réhabilitation ».

Le rapport du commissaire politique Lucien BIGOURET, non daté, le décrit comme suit « très mauvais élément de désagrégation accusant le commandant de compagnie d’avoir détourné des colis de camarades à son profit personnel. Anticommuniste, [il] critiquait l’attitude des membres du parti et la politique du parti elle-même. Conduite personnelle très mauvaise, indiscipliné. L’opinion de ses camarades est très mauvaise » Une mention manuscrite sur le rapport indique « a voir compléments, donner faits concrets ». Pierre Cesson souhaite être rapatrié à Trouville.

Ce volontaire figure dans l’inventaire général des cartothèques du 5 mai 1938 sous le n°904 assorti de l’observation AF (voir BAO)

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1115) et (Moscou, F. 545. Op3 D365, D367)