Madrigueras
Alec Piper, du Bataillon Anglais de la 15e BI, décrit ainsi la ville :
« Nous nous trouvons à Madrigueras avec 200 autres camarades de langue anglaise, pour recevoir l’instruction sur l’emploi des armes et la tactique des armes. Nous avons été cordialement reçus par les paysans qui nous ont installés dans des logements commodes. Ce qui nous a causé une grande impression à tous, c’est l’immensité de l’église. Elle s’élève comme une de ces forteresses moyenâgeuses décrites par Scott. Les maisons sont laides à l’extérieur, mais leur intérieur est plaisant et scrupuleusement propre. Les rues sont pauvres, dans la plupart des cas ce sont des sentiers, qui deviennent des rivières en miniature en temps de pluie. […]
Les autorités du Front Populaire dans le village nous donnaient routes les facilités tant pour notre instruction que pour notre vie sociale. Le cinéma nous était prêté toutes les fois que nous avions arrangé un concert parmi nos camarades. […] Quelques temps après, deux ou trois « match » de football furent disputés entre les garçons du village et nous. Nous étions battus chaque fois. »
Le livre de la 15ème Brigade Internationale. Nos combats contre le fascisme, Madrid, 1937 (pp. 26-27)
