Pozoblanco (mars - juin 37)
Au sud-ouest de l’Andalousie, les troupes franquistes, appuyées par des unités et l’aviation italienne, vont, le 6 mars 1937, lancer une offensive contre la région de Pozoblanco et ses importants gisements miniers.
Au côté des troupes républicaines, la 13e BI, le 20e Bataillon International, nouvellement formé, ainsi que la 86e BM vont intervenir dans cette bataille.
Le 27 mars, la 13< e BI quitte ses positions sur la Sierra Nevada (voir Combats de la Sierra Nevada) pour soutenir l’armée républicaine espagnole. Elle arrive, le 1er avril à Pozoblanco et s’établit à Pedroche.
Non seulement elle repousse l’attaque mais elle contrattaque : Le 4 avril 1937, le bataillon Tchapaiev prend le village de Valsequillo Le 5 avril, Los Blazquez est prise par le Bataillon Henri Vuillemin et les bataillons espagnols (Otuma et Juan Marco) prennent La Granjuela. Les 6 et 7 avril, les troupes républicaines occupent la Sierra Noria.
Peu à peu, les combats s’enlisent et le front devient un front de position avec des actions ponctuelles. Ainsi, le 1er mai, le Bataillon Henri Vuillemin (ou quelques unités du bataillon) participe à la prise du sanctuaire de Santa Maria de la Cabeza, transformé en forteresse par les franquistes.
La 13e BI restera sur ces positions jusqu’à la fin du mois de juin 1937.
Après plus de six mois en position, les volontaires pensaient être relevés et bénéficier de quelques jours de repos. Las ! « la brigade oubliée », comme certains l’appelaient, est rappelée d’urgence pour participer à la Bataille de Brunete. Le 28 juin, ils partent pour le front de Madrid.
En juin 1937, les volontaires reçoivent la visite de l’écrivain tchécoslovaque Egon Ervin Kisch qui écrira :
« Je n’oublierai jamais la visite d’aujourd’hui. Une telle position, une telle formation n’ont jamais été vues dans la guerre. Ils sont là-haut, toujours face à l’ennemi, essuyant sans arrêt son feu, torturés par la chaleur, entourés de serpents, de nuages de mouches et de salamandres. Et cela, mois après mois, jour après jour, nuit après nuit, Camarades. Dans le sud-ouest de l’Europe, loin de Madrid, loin du monde, ils gardent le flanc du front espagnol de la liberté. » (Arthur London, ouvrage cité, p.242)
Puis quelques jours avant leur relève, celle des photographes Robert Capa et Gerda Taro.
Relevées par des troupes républicaines espagnoles, les positions resteront inchangées jusqu’à la fin de la guerre.
Sources
Delperrié de Bayac, ’’Les brigades internationales’’, Fayard, 1968 - London, Arthur, ’’Espagne …’’, Editeurs Français Réunis, 1966 - Antonio Cordón, ‘’Trayectoria’’, colección Ebro – Kantorowicz, ‘’Diario de la guerra civil española’’, ContraEscritura, 2018.