SAUVARD Maurice

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Maurice Sauvard est né le 26 janvier 1912 à La Flèche (Sarthe).

Il a suivi les cours de l’école primaire.

Appelé dans la Marine, il est réformé en 1936.

Après avoir travaillé dans diverses entreprises, dont l’entreprise de carrosserie Currus, et connu une période de chômage de six mois, il est employé comme ouvrier tôlier carrossier chez Renault. Il a participé à toutes les grèves et manifestations qui ont eu lieu à Paris de 1934 à 1936.

C’est suite « à la tentative de puch fasciste », qu’il a adhéré en 1934 à la JC (cellule de Plaisance, Paris 14e). Il deviendra membre du Comité Régional Paris-ville des JC. En 1936, il suivra les cours de 15 jours de l’école des JC de Paris et représentera, la même année, la JC du 14e arrondissement de Paris au Congrès National qui a lieu à Marseille.

Il a lu des ouvrages de la « collection léniniste » et s’intéressait particulièrement à l’économie politique. Il lisait L’Humanité et la Correspondance Internationale.

Il était également membre du SRI, du mouvement Amsterdam-Pleyel ainsi que de la FSGT. Célibataire, il demeurait 100, rue de Vanves (Paris 14e).

L’Espagne

Le 10 octobre, il embarque, à Marseille sur « Ciudad de Barcelona». Il part pour aider « pour aider le peuple espagnol ».

Il est affecté au Bataillon Commune de Paris de la 11e BI. Avec ce bataillon, il participe à tous les combats autour de Madrid. En janvier 1937, il est nommé sergent.

En avril 1937, il est puni pour s’être battu et il est sanctionné par un changement de compagnie (voir Mutation). Il trouve cette sanction juste et « que l’on ne pouvait faire moins ».

Dans le cadre de la réorganisation des brigades, en avril 1937, le bataillon Commune de Paris passe à la 14e BI.

Le 1er mai 1937, il est blessé aux jambes, aux deux bras, à la main droite à la jambe et au thorax, par un tir de mortier qui « est tombé dans la tranchée » au Jarama. Après avoir été soigné à l’hôpital de Tarancon, et avoir été en convalescence à Benicassim, il est déclaré apte à l’arrière.

Il va suivre l’Ecole des Commissaires de Villanueva de la Jara. Un document, daté du 29 mars 1938, atteste de sa présence comme délégué de guerre à Pozorrubio Il sera ensuite affecté au groupe d’instruction de la 14e puis à Olot et enfin à l’hôpital de Vich.

Selon un rapport du 28 décembre 1938, est rapatrié le 3 janvier 1939.

En 1937, en Espagne il a adhéré au SRI (voir Solidarité).

Dans un rapport dactylographié, daté du 10 janvier 1939, André Marty note :

« Tres bon Camarade - jeune – serieux – devoue – bon cadre – a realise comme Commissaire d’un des plus grands Hôpitaux Internationales un tres bon travail – Politiquement un peu faible, peut faire des fautes s’il n’est pas guide – Pourra faire un bon travail dans la jeunesse –a aider et conseiller. »

Répondant au questionnaire de démobilisation, il déclare avoir lu les 13 points du gouvernement d’Union Nationale de Negrin et pense que

« cette façon de déterminer les fins de cette guerre a ouvert les yeux au gens sensés dans le monde entier et l’a bien situé comme guerre d’indépendance pour les espagnoles eux-mêmes. »

Dans le même document, interrogé sur la politique du Front populaire en Espagne, il déclare :

« C’est la demonstracion au monde entier que la seule possibilité de lutter contre le fascisme dans l’union et lorsque le programme est appliqué il en ressort un avantage conséquent pour toute les couches qui veulent vivre dans la paix et prospère. »

En Espagne :

«  Je crois avoir appris beaucoup dans tous les domaines. Je ne puis dire ce que j’apporterai à l’organisation concrètement mais les leçons de l’espagne dans les questions militaires et politiques ont été fructueuses a celui qui a voulu retenir l’essentiel de cette lutte. »

La Résistance

Maurice Sauvard est répertorié sur la liste des résistantes et résistants, publié par le Service Historique de la Défense, dossier administratif référencé (GR16 P 537612).

Sources

RGASPI (Moscou, F545, Op 6, D1396)


RGASPI (BDIC, Mfm 880/2bis, F 545, Op 6, 1043)

Service Historique du Ministère de la Défense : dossiers administratifs