JOUBERT Maurice
Maurice Joubert est né le 28 janvier 1903 à Crocq (Creuse). Son père, Pierre, était conducteur de machine à vapeur et membre de la SFIO.
Il a suivi des études primaires et, à l'âge requis pour la conscription, il a été mobilisé en 1923 à Auxerre au 4e Régiment d'Infanterie; spécialité : transmissions.
Rendu à la vie civile, il a exercé la profession de chauffeur de taxi à la Compagnie G3, à Paris. Il a été syndiqué à la CGTU de 1922 à 1930 puis à la CGT (syndicat des cochers-chauffeurs) de 1931 à 1938.
Il s'est ouvert à la politique en 1926 par ses lectures. Il cite Lénine, Romain Rolland, Henri Barbusse et Vaillant-Couturier. Lecteur de l'Humanité, il ne sera cependant que sympathisant communiste et participera aux grèves et manifestations de 1936.
Avant son départ comme volontaire en Espagne républicaine, il était célibataire et, semble-t-il, employé au service transport des établissements Michelin à Clermont-Ferrand pour un salaire de 80 Frs/jour.
L’Espagne
Maurice Joubert est recruté par Mathurin-Moreau, influencé par son oncle alors secrétaire d'une cellule communiste à Paris.
Après avoir franchi illégalement le frontière (voir article Passage clandestin des Pyrénées avec un groupe de volontaires , il rejoint Figueras, via Massanet, le 19 avril 1938. Dans ce convoi figure trois autres membres du syndicat des cochers-chauffeurs CGT ( Alfred Lucien CHAMPEAUX, François LEROY et Damien MAGNAVAL
Le 15 mai 1938, il est affecté à la 14e BI, Bataillon Henri Barbusse, Compagnie de transmissions.
Il participe avec la 14e BI aux combats d'Aragon et de l'Ebre jusqu'au retrait des Brigades.
Il adhère au SRI en mai 1938 et au PCE le 3 octobre.
Dans le document de démobilisation, à la question « Que penses-tu des Brigades Internationales ? » il répond :
« elles sont venus combattre au coté du peuple Espagnole, leurs roles a était très grand car les hommes qui sont venus de tous les pays sans aucun intérèt ont sacrifié leurs vies pour une cause juste ».
Source
RGASPI (Moscou, F.545 Op.6 D.370 et D.1244)