MUNNIA Michel (Salvatore)
Lors d’une exposition, organisée en 2004 à Villeurbanne, sur les volontaires, un article de la revue de l’Institut régional CGT d’Histoire Sociale, Cahiers d’histoire sociale Rhône, lui est consacré :
« C’est donc en novembre qu’il se rend, accompagné de sa fiancée, à Perrache où un départ est organisé. On leur a recommandé la discrétion, mais les retrouvailles avec les autres volontaires s’accompagne d’une tonitruante « Internationale »qui résonne sous les immenses voutes de la gare.
Il est envoyé à Madrid qu’assiègent les troupes de Franco. L’hiver est dur sur les auteurs de Madrid. Salvatore se souvient de l’humidité, de la boue, des branchages d’olivier arrachés pour faire des litières, et des ravages des balles explosives sur les arbres et sur…les hommes. »
Cet article mentionne qu’il a participé à la bataille de Guadalajara et qu’il a été blessé à une date indéterminée dans un lieu non localisé :
« Il est blessé dans les combats de Casa del Cobo d’un éclat reçu à la jambe. Evacué vers un centre de soins il doit à l’insistance d’une infirmière belge de na pas être amputé. Rapatrié à Lyon, il est soigné à Grange Blanche mais il ne se remettra jamais complètement. Il y a deux ans il a encore subi une opération. »
Michel Munnia figure sur la cartothèque datée du 31 décembre 1937 qui mentionne sa date d’arrivée (18 novembre 1936) et sa « capacité politique » (« AF » voir BAO).
Une note de l’hôpital de S’Agaro indique son âge (26 ans), son appartenance politique (PCF) et précise que c’est un « Bon antifasciste, classé parmi les bons activistes »
Sources
Institut régional CGT d’Histoire Sociale, Cahiers d’histoire sociale Rhône – Alpes, n° 67, mars 2004.
RGASPI (Moscou, F. 545. Op.2 D.290 et Op.6 D.1039).