DE LA HERA Antonio : Différence entre versions

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
(Page créée avec « Ce brigadiste est né le 25 octobre 1912 à Longas (Saragosse). Son père, Jose de La Hera et sa mère, Pilar Jimenez, avaient adhéré au PCE mais il déclare avoir un o... »)
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
Ce brigadiste est né le 25 octobre 1912 à Longas (Saragosse).
+
Ce brigadiste est né le 25 octobre 1912 à Longas (Saragosse), en Espagne.
  
Son père, Jose de La Hera et sa mère, Pilar Jimenez, avaient adhéré au PCE mais il déclare avoir un oncle cousin germain de sa mère, fasciste, dans le village où il est né et précise « juro no tengo relaciones con él » (je jure n'avoir aucun contact avec lui).
+
Son père, José de La Hera, et sa mère, Pilar Jimenez, avaient adhéré au PCE. Il déclare avoir un oncle, cousin-germain de sa mère, fasciste, dans le village où il est né mais précise « juro no tengo relaciones con él » (je jure n'avoir aucun contact avec lui).
  
 
Antonio est arrivé en France, illégalement, avec son père et son grand frère, en 1919.
 
Antonio est arrivé en France, illégalement, avec son père et son grand frère, en 1919.
  
Il a fait des études primaires.
+
Il a fait des études primaires.
  
Naturalisé français, Il est mobilisé en 1933 et est affecté au 18° régiment d'infanterie de Pau.  A ce sujet il déclare avoir « travaillé pour le parti à l'armée ».
+
Naturalisé français, il est mobilisé en 1933 et affecté au 18° régiment d'Infanterie de Pau.  A ce sujet il déclare avoir « travaillé pour le parti à l'armée ».
  
Il avait 2 professions qu'il exerçait alternativement, probablement en fonction des saisons, celle de cuisinier et celle de fabricant d'espadrilles en usine à Mauléon-Soule,
+
Il avait deux professions qu'il exerçait alternativement, probablement en fonction des saisons, celle de cuisinier et celle de fabricant d'espadrilles en usine à Mauléon-Soule,
A l'usine, il travaillait avec 150 ouvriers avec un salaire de 40 francs par jour et à l'hôtel, avec 30 autres employés et son salaire était de 60 francs par jours, Il précise n'avoir jamais été au chômage.
+
A l'usine, il travaillait avec 150 ouvriers pour un salaire de 40 francs par jour. A l'hôtel, avec 30 autres employés, son salaire était de 60 francs par jour. Il précise n'avoir jamais été au chômage.
  
Il avait fait partie des Jeunesses communistes à Mauléon où il était trésorier avant d'adhérer au PCF en 1933 Il effectuait aussi un travail de propagande.
+
Il avait fait partie des Jeunesses Communistes, à Mauléon, où il était trésorier avant d'adhérer au PCF en 1933. Il effectuait aussi un travail de propagande.
  
Il dit avoir participé à trois grèves de suite « por luchar en la calle las 3 veces » (les 3 fois pour lutter dans la rue) et avoir été arrêté à Bordeaux en 1935 et détenu pendant 24h avec une cinquantaine de camarades, pour avoir chanté l'Internationale et brandi un drapeau communiste, et avoir été condamné, après être passé  en jugement devant les tribunaux, à 24h de prison et 25 francs d'amende.
+
Il dit avoir participé à trois grèves de suite « por luchar en la calle las 3 veces » (les 3 fois pour lutter dans la rue). Il ajoute avoir été arrêté à Bordeaux en 1935 et détenu pendant 24 h avec une cinquantaine de camarades, pour avoir chanté l'Internationale et brandi un drapeau communiste; il a aussi été condamné, après être passé  en jugement devant les tribunaux, à 24 h de prison et 25 francs d'amende.
  
C'est à l'âge de 13 ans qu'il dit s'être intéressé au mouvement prolétaire grâce au mari de sa sœur qui était secrétaire au PC et qui lui a enseigné « la doctrina de Carlos Mars Lénine » (sic).
+
C'est à l'âge de 13 ans qu'il dit s'être intéressé au mouvement prolétaire grâce au mari de sa sœur qui était secrétaire au PC et qui lui a enseigné « la doctrina de Carlos Mars Lénine » (sic).
  
A la question « es-tu membre du Secours Rouge ? » il répond « Todavia no tengo la carta, Juro ace tiempo la e pedido » (sic) (Je n'ai pas encore la carte, Je jure que cela fait longtemps que je l'ai demandée).
+
A la question « Es-tu membre du Secours Rouge ? », il répond : « Todavia no tengo la carta. Juro ace tiempo la e pedido » (sic) (Je n'ai pas encore la carte. Je jure que cela fait longtemps que je l'ai demandée).
  
En 1934 il a suivi plusieurs cours sur la révolution russe pendant 2 mois, Il a également étudié les doctrines de Karl Marx et Lénine.
+
En 1934 il a suivi plusieurs cours sur la révolution russe pendant 2 mois. Il a également étudié les doctrines de Karl Marx et Lénine.
  
Il lisait ''l 'Avant Garde'', ''l'Humanité'', ''l'Etincelle'', ''Frente Rojo'' et ''Mundo Obrero''.
+
Il lisait ''l 'Avant-Garde'', ''l'Humanité'', ''l'Etincelle'', ''Frente Rojo'' et ''Mundo Obrero''.
  
 
Il a également publié des articles sur les problèmes du Front dans ''Il Garibaldino''.
 
Il a également publié des articles sur les problèmes du Front dans ''Il Garibaldino''.
Ligne 28 : Ligne 28 :
 
Il parlait et écrivait le français, l'espagnol, l'italien et le basque, et avait déjà fait des traductions.
 
Il parlait et écrivait le français, l'espagnol, l'italien et le basque, et avait déjà fait des traductions.
  
Célibataire, il résidait avec sa famille à Mauléon-Soule (Basses-Pyrénées) au moment de son départ en Espagne.
+
Célibataire, il résidait avec sa famille à Mauléon-Soule (Basses-Pyrénées) au moment de son départ pour l'Espagne.
  
 
==L'Espagne==
 
==L'Espagne==
 
Il arrive en Espagne le 24 octobre 1936, en train, « a luchar contra el fascismo y a defender el partido » (pour lutter contre le fascisme et défendre le parti).
 
Il arrive en Espagne le 24 octobre 1936, en train, « a luchar contra el fascismo y a defender el partido » (pour lutter contre le fascisme et défendre le parti).
  
Il est affecté à la 12e BI, 4° compagnie section des mortiers, d'abord comme soldat et ensuite comme sergent. Il participe à tous les combats de la 12e BI.
+
Il est affecté à la 12<sup>e</sup> BI, 4<sup>e</sup> Compagnie, section des mortiers, comme soldat; ensuite, il obtiendra le grade de sergent. Il participe à tous les combats de la 12<sup>e</sup> BI.
  
En 1938 il est nommé à l'état-major de la 12°BI comme agent de liaison.
+
En 1938, il est nommé agent de liaison à l'état-major de la 12<sup>e</sup> BI.
  
 
Il dit avoir eu plusieurs promotions « en circunstancias peligrosas » (dans des circonstances dangereuses) mais sans préciser lesquelles.
 
Il dit avoir eu plusieurs promotions « en circunstancias peligrosas » (dans des circonstances dangereuses) mais sans préciser lesquelles.
  
 
==Source==  
 
==Source==  
RGASPI (BDIC  Mfm 880/12,  545.6.1149)
+
RGASPI (BDIC, Mfm 880/12,  545.6.1149).
 
[[Catégorie:Brigadistes]] [[Catégorie:Etudes Primaires]] [[Catégorie:Formation Militaire :  Infanterie]][[Catégorie:Cuisinier]][[Catégorie:JC]][[Catégorie:PCF]][[Catégorie:Célibataire]] [[Catégorie:Mauléon-Soule]][[Catégorie: Arrivée en espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie:12e BI]]
 
[[Catégorie:Brigadistes]] [[Catégorie:Etudes Primaires]] [[Catégorie:Formation Militaire :  Infanterie]][[Catégorie:Cuisinier]][[Catégorie:JC]][[Catégorie:PCF]][[Catégorie:Célibataire]] [[Catégorie:Mauléon-Soule]][[Catégorie: Arrivée en espagne: Octobre 1936]] [[Catégorie:12e BI]]

Version du 16 juin 2015 à 22:53

Ce brigadiste est né le 25 octobre 1912 à Longas (Saragosse), en Espagne.

Son père, José de La Hera, et sa mère, Pilar Jimenez, avaient adhéré au PCE. Il déclare avoir un oncle, cousin-germain de sa mère, fasciste, dans le village où il est né mais précise « juro no tengo relaciones con él » (je jure n'avoir aucun contact avec lui).

Antonio est arrivé en France, illégalement, avec son père et son grand frère, en 1919.

Il a fait des études primaires.

Naturalisé français, il est mobilisé en 1933 et affecté au 18° régiment d'Infanterie de Pau. A ce sujet il déclare avoir « travaillé pour le parti à l'armée ».

Il avait deux professions qu'il exerçait alternativement, probablement en fonction des saisons, celle de cuisinier et celle de fabricant d'espadrilles en usine à Mauléon-Soule, A l'usine, il travaillait avec 150 ouvriers pour un salaire de 40 francs par jour. A l'hôtel, avec 30 autres employés, son salaire était de 60 francs par jour. Il précise n'avoir jamais été au chômage.

Il avait fait partie des Jeunesses Communistes, à Mauléon, où il était trésorier avant d'adhérer au PCF en 1933. Il effectuait aussi un travail de propagande.

Il dit avoir participé à trois grèves de suite « por luchar en la calle las 3 veces » (les 3 fois pour lutter dans la rue). Il ajoute avoir été arrêté à Bordeaux en 1935 et détenu pendant 24 h avec une cinquantaine de camarades, pour avoir chanté l'Internationale et brandi un drapeau communiste; il a aussi été condamné, après être passé en jugement devant les tribunaux, à 24 h de prison et 25 francs d'amende.

C'est à l'âge de 13 ans qu'il dit s'être intéressé au mouvement prolétaire grâce au mari de sa sœur qui était secrétaire au PC et qui lui a enseigné « la doctrina de Carlos Mars Lénine » (sic).

A la question « Es-tu membre du Secours Rouge ? », il répond : « Todavia no tengo la carta. Juro ace tiempo la e pedido » (sic) (Je n'ai pas encore la carte. Je jure que cela fait longtemps que je l'ai demandée).

En 1934 il a suivi plusieurs cours sur la révolution russe pendant 2 mois. Il a également étudié les doctrines de Karl Marx et Lénine.

Il lisait l 'Avant-Garde, l'Humanité, l'Etincelle, Frente Rojo et Mundo Obrero.

Il a également publié des articles sur les problèmes du Front dans Il Garibaldino.

Il parlait et écrivait le français, l'espagnol, l'italien et le basque, et avait déjà fait des traductions.

Célibataire, il résidait avec sa famille à Mauléon-Soule (Basses-Pyrénées) au moment de son départ pour l'Espagne.

L'Espagne

Il arrive en Espagne le 24 octobre 1936, en train, « a luchar contra el fascismo y a defender el partido » (pour lutter contre le fascisme et défendre le parti).

Il est affecté à la 12e BI, 4e Compagnie, section des mortiers, comme soldat; ensuite, il obtiendra le grade de sergent. Il participe à tous les combats de la 12e BI.

En 1938, il est nommé agent de liaison à l'état-major de la 12e BI.

Il dit avoir eu plusieurs promotions « en circunstancias peligrosas » (dans des circonstances dangereuses) mais sans préciser lesquelles.

Source

RGASPI (BDIC, Mfm 880/12, 545.6.1149).