CHAFFARD Claire

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Claire Chaffard est née le 27 février 1903 à Lyon.

Après des études secondaires, elle obtient son brevet élémentaire. Professeure de culture physique, elle exerce pendant 5 ans. Parlant espagnol, elle est membre du syndicat CGT des employés et sympathisante du PCF.

Avant son départ pour l’Espagne, elle était domiciliée 5, rue Philippe de Metz à Bois-Colombes (Seine)

L’Espagne

Arrivée en Espagne au cours du mois d’août 1936, elle rentre en France fin septembre de la même année. Elle séjourne ensuite, pendant un mois à Madrid, pour régler ses affaires personnelles.

Du 15 janvier 1937 jusqu’au début du mois de septembre, elle travaille comme infirmière, avec l’équipe chirurgicale suisse sur le front de Huesca. Selon Peter Hubert (livre cité, p. 246), l’Hôpital mobile du front est financé, depuis Genève, par l’association indépendante des Amis de l’Espagne Républicaine (AER). C’est probablement là qu’elle rencontre son futur mari Albert Hauptreif, qui fait partie de cette équipe. Au cours de l'année 1937, elle retourne plusieurs fois en France : en permission en juillet, par l’intermédiaire du consulat fin septembre et pour cause de maladie le 7 octobre.

Le 19 décembre 1937, elle revient en Espagne, recommandée par le camarade Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, afin de se mettre au service des BI comme infirmière. Le 24 janvier 1938, elle est affectée à l’hôpital Pasionaria de Murcia, comme infirmière du bloc chirurgical. A ce titre, elle fait un rapport sur l’évacuation de cet hôpital, vers la zone catalane, le 9 avril, quelques jours avant la coupure du territoire républicain en deux (voir article Offensive franquiste d’Aragon. Elle est, ensuite, affectée à l’hôpital de Mataró puis, comme professeure de gymnastique, à celui de S’Agaró.

Le 1er juillet 1938, Claire Chaffard est démobilisée et rayée des cadres des Brigades Internationales. Une note, rédigée, dans un espagnol assez peu compréhensible, précise : “Desmoralizador y moralmente. No es irreprensible. Su marido Hauptreif Albert es un mal elemento » (Démoralisateur et moralement. Elle n’est pas irrépréhensible. Son mari Hauptreif est un mauvais élément).

Sources

RGASPI (BDIC, Mfm 880/9, 545.6.1116) et (Moscou F. 545. Op.2 D.725)

Peter Hubert, Los voluntarios suizos en la guerra civil española, Silente, 2010