PEIFER Eugène

Eugène Peifer est né le 29 octobre 1904 à Bagnolet (Seine).

Ouvrier en piano de 1917 à 1924, il intègre l’armée. Il devient, en 1926, bombardier mitrailleur breveté, puis pilote de chasse en 1928. Dans un télégramme, Philippe Edouard dit Pierre REBIERE daté du 11 février 1938, annonce son arrivée à la base d’Albacete en précisant : « il s’agit d’un aviateur liquidé par suite manifestation de sympathie envers Pierre Cot » « mis en demeure de donner sa démission par le capitaine commandant le CAR 561 à Villacoublay à la date du 14 aout 1937 ». Il avait à son actif 1.400 heures de vol.

Sympathisant du PCF, car « étant militaire, je ne puis militer », il s’était marié en 1933 à Marseille.

L’Espagne

Parti de Paris le 11 février 1938, il passe la frontière (voir Passage clandestin des Pyrénées) dans un groupe de 50 volontaires, et arrive à Figueras via Agullana le 12 février. Le 14, il est dirigé sur Albacete.

Lieutenant pilote, il intègre la 19 sup>e E.V..

Le 5 avril 1938, son avion est touché :

« Le 5 avril à 7 heures du matin, nous décollâmes de Marèes, pour effectuer un mitraillage de troupes franquistes concentrées à Barbastro ; à la verticale de Fonz, un combat s’engagea contre 12 appareils ennemis. Les péripéties de la lutte nous entraînèrent jusqu’ à BALTANA. C’est alors que j’eus mon moteur grillé, mes radiateurs d’huile et d’eau étant crevés. Je descendis, hélice calée, vers nos lignes. Je me posais à 1 KM de Posets, me retournant à l’atterrissage près du Rio Esera.

Bon nombre de miliciens de la 53 sup>e brigade fuyaient vers la frontière. Mon appareil étant détruit ; je gagnais également la frontière. Dirigé sur Luchon, je fus autorisé à regagner Paris.

Dès mon arrivée, je me rendis au siège de l’organisation afin de justifier mon retour. »

Le 10 avril, il retourne en Espagne.

Il n’a pas été trouvé, actuellement, d‘autres documents le concernant.

Sources

RGASPI (F.545. Op.2 D.303 - Op.6 D. 36 et D. 1351.)