REHEL Henri

De Encyclopédie : Brigades Internationales,volontaires français et immigrés en Espagne (1936-1939)
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Henri Rehel est né le 1er avril 1905 à Paris.

Il a suivi les cours d’une école de serrurier pendant cinq ans. Il a effectué un service militaire de 18 mois, d’abord au 3e Régiment de chars de combat, puis aux 509e et 517e régiments. Il a participé à la guerre du Maroc et a « travaillé » pour le PCF, au sein de l’armée. Nommé sergent, il a été dégradé pour « antimilitarisme ».

Après avoir travaillé dans de nombreuses entreprises, au moment de son départ, il était chez Wiel (13, rue du dessous des Berges, Paris 13 e) qui comptait une centaine d’employés. Il y gagnait 1.500 francs par mois.

Il s’est syndiqué à la CGT en 1924 et a été membre de la Commission exécutive du syndicat des ouvriers serruriers de Paris.

Sa conscience politique commence à se manifester en 1926. Dans sa biographie pour adhérer au PCE il cite plusieurs éléments :

« en 1926 la lucha contra la guerra – la defensa del bien estar del trabajador y ambiente de mi familia – la lucha contra las injusticias sociales”

En 1929, il a adhéré au PCF. Il a manifesté en faveur de Sacco et Vanzetti en août 1929. Arrêté plusieurs fois, il n’a jamais été inculpé. Il a également été membre de la FSGT de 1922 à 1924 et du SRI depuis 1932.

Marié, père d'un enfant naturel et de deux enfants adoptifs, il demeurait 70, rue Olivier de Serres dans le 17 e arrondissement de Paris.

L’Espagne

Henri Rehel arrive en Espagne, le 11 novembre 1936 pour « luchar contra el fascista Int[ernacional]), la paz y la Libertad ».  

Affecté à la brigade des chars de combat jusqu’au 7 mars 1937, il est nommé Commissaire de guerre le 20 décembre 1936. Le 16 janvier 1937, il est blessé par éclat à la cuisse et commotion par bombe d’aviation à Las Rozas. Il est hospitalisé pendant trois semaines à Alcala de Henares, puis affecté comme Commissaire de guerre dans divers hôpitaux (Mahora le 20 juin 1937).

Après avoir été expulsé de l’usine n° 1 d’Albacete, il est dégradé et renvoyé à la 1ère compagnie du 1er Bataillon de la 14e BI.

Venant de Villanueva de la Jara, il est affecté au Bataillon Henri Barbusse le 6 décembre 1937 (OJ n° 251), puis le 28 juillet 1938 au Bataillon Vaillant-Couturier. Hospitalisé pour maladie le 26 août 1938, il réintègre celui-ci le 1er septembre.

Il a participé aux combats du Parc de l’Ouest, Las Rozas (défense de Madrid), Jarama, Guadalajara, Valdemorillo où il est félicité par ses chefs pour un « coup de main », Caspe, Gandesa (voir Offensive franquiste d’Aragon), Campredo et Corbera (voir Bataille de l’Ebre).

Il se marie en Espagne et a un enfant qui meurt début mars 1938.

Dans le questionnaire de rapatriement, qu’il remplit le 7 novembre 1938, il affirme avoir étudié les 13 points du Gouvernement d’ Union Nationale de Negrin et il pense :

« Que tout est juste, il est impossible de ne point comprendre la justesse de ces 13 points même dans la question religieuse je suis en complet accord. »

Quant à la politique du Front populaire espagnol, c’est une :

« Bonne politique surtout vis à vis du POUM mais je pense que le Gouvernement devrait épurer sérieusement l’arrière c’est là que se cache l’ennemie. »

Elle est juste :

« Parce que le Gment. de Front Populaire c’est le gouvernement du peuple et appuyer par le peuple en arme. Politique clair, net pour le peuple la suppression de l’oppression capitaliste la vie collective ».

Sur les Brigades Internationales :

« Riche expérience et homme précieux – organisation difficile au début mais ensuite aussi bien si ce n’est mieux que dans l’armée bourgeoise - Discipline consentie - ardeur dans les combats - en politique il faudra revoir le rôle du Cre. qui n’a pas été bien compris - les BI ont permis la constitution de l’armée populaire en Espagne. »

En Espagne, il a appris :

 « Beaucoup en tactique militaire des chars de combat et l’organisation de bataillon de chars – l’expérience du Front Populaire Español – comment la Révolutions se développe – l’unité facteur essentiel pour gagner la guerre – la justesse des perspectives tracé par le PC Español, la justesse de sa ligne et sa fermeté dans l’armée. »

Source

RGASPI (Moscou, F.545 Op.6 D. 1369)