Albacete : Différence entre versions
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André Marty arrive le 20 octobre pour diriger la Base. | André Marty arrive le 20 octobre pour diriger la Base. | ||
− | Devant l’afflux de volontaires – entre le 14 et le 30 octobre 1936 environ 3.500 volontaires y arrivent -, des cantonnements vont être créés dans les bourgades environnantes : Madrigueras, Mahora, [[La Roda]], Tarazona de la Mancha, [[Villanueva de la Jara]], Quintanar de la República, Casas Ibañez …. | + | Devant l’afflux de volontaires – entre le 14 et le 30 octobre 1936 environ 3.500 volontaires y arrivent -, des cantonnements vont être créés dans les bourgades environnantes : [[Madrigueras]], Mahora, [[La Roda]], Tarazona de la Mancha, [[Villanueva de la Jara]], Quintanar de la República, Casas Ibañez …. |
Dans la ville vont se créer, peu à peu, les services du personnel, d’Intendance, de Santé, de transport, du courrier, d’armement et de fabrication de grenades … | Dans la ville vont se créer, peu à peu, les services du personnel, d’Intendance, de Santé, de transport, du courrier, d’armement et de fabrication de grenades … | ||
==L’évacuation de la Base== | ==L’évacuation de la Base== |
Version du 22 janvier 2023 à 16:08
« Cette petite ville rose et crème » (André Malraux), dans la province du même nom, avait été choisie comme quartier général des Brigades Internationales. Ce choix n’était pas dû au hasard. Important nœud routier et ferroviaire, reliant le centre du pays (Madrid est situé à 250 km) à Valence (à une centaine de kilomètres) et à la côte méditerranéenne (le port stratégique de Cartagena pas trop loin), éloigné des zones de combat, elle était également le siège de formation du Quinto Regimiento et de la nouvelle armée en formation (el Ejército Popular).
Sommaire
La création de la base
La Base était chargée de la réception et instruction des volontaires ainsi que du matériel. Luigi Longo arrive le 12 octobre pour l’organiser.
Dans les premiers jours, il faut d’abord satisfaire les besoins les plus élémentaires des volontaires : manger, dormir, se protéger du froid. Il n’y a pas de locaux suffisants, pas assez de matelas, pas assez de couverts. L’organisation est chaotique.
André Marty arrive le 20 octobre pour diriger la Base.
Devant l’afflux de volontaires – entre le 14 et le 30 octobre 1936 environ 3.500 volontaires y arrivent -, des cantonnements vont être créés dans les bourgades environnantes : Madrigueras, Mahora, La Roda, Tarazona de la Mancha, Villanueva de la Jara, Quintanar de la República, Casas Ibañez …. Dans la ville vont se créer, peu à peu, les services du personnel, d’Intendance, de Santé, de transport, du courrier, d’armement et de fabrication de grenades …
L’évacuation de la Base
L’Offensive franquiste d’Aragon qui va couper la Catalogne du reste de l’Espagne républicaine ( effective le 19 avril 1938 avec l’occupation de Vinaroz)) va obliger le commandement des brigades à évacuer sa Base à Barcelone : le dernier convoi, à destination d’Albacete, part de Figueras le 31 mars 1938 et le 3 avril 1938 la décision d’évacuer immédiatement tous les services de la base sur la Catalogne est prise. Le volontaire Louis PERRAULT est alors chargé de transmettre les ordres oraux au commandant qui ne recevait pas de communication téléphonique. En quelques jours, dans des conditions difficiles, celle-ci est effectuée.
Les Brigades Internationales à Albacete
Dans son livre (op. cité), Antonio Selva Iniesta recense une quarantaine de lieux liés aux Brigades Internationales.
A titre d’exemple nous donnons, ci-dessous, ceux qui sont cités dans les biographies ou les plus connus:
- Le « Cuartel de la Guardia Civil » (Caserne de la Garde Civile). Servit de casernement principal aux brigadistes en formation.
« Salamanca », face à la gare, dans un ancien couvent, s’établit le premier cantonnement des brigadistes et quartier général des B.I. Philippe Edouard dit Pierre REBIERE décrit ainsi leur première nuit :
« En face de la gare d’Albacete, il y a un bâtiment qui avait été un couvent et allait nous servir de caserne. En arrivant, nous trouvons déjà des hommes dans la maison et rien de préparé pour nous recevoir. Des paillasses éventrés ou sales, on couche à deux sur une telle chose, les couloirs servent également de dortoir. Quelle pagaille ! (op cité, p 8)
- La Plaza de Toros, alors aux confins de la ville, accueillit les premiers volontaires car il n’y avait pas assez de locaux suffisants. Elle abrita les cuisines et servit également d’entrepôt.
- L’hôpital « Gota de Leche » (Goutte de lait), géré par le S.R.I., était également un centre de soins et possédait un réfectoire où pouvaient manger les brigadistes. - Le « Círculo Mercantil », était un cercle fréquenté par les brigadis
- Le Cimetière où reposent 76 brigadistes dans une fosse commune
- Los Llanos (Base et aérodrome). Siège de l(Etat-Majot de l'AViation républicaine L’escadrille d’André Malraux y séjourna et y accomplit quelques missions.
Sources
André Malraux, l’Espoir, Livre de poche (p. 273) - Rebière, Pierre, ‘’La naissance des Brigades Internationales’’, ACER - Zeitgeist Editions, 2022 - Selva Iniesta, Antonio, ‘’Ruta histórica de las Brigadas Internacionales en Albacete’’, CEDOBI, 2018