DEREDEL Louis
Louis Thomas Deredel est né le 4 juillet 1912 à Bayonne.
D’un niveau d’études primaires il s’était engagé pendant 5 ans dans la Marine et avait obtenu son diplôme de matelot breveté.
Il avait travaillé dans la marine marchande et s’était affilié à la CGT.
Célibataire, il résidait au 1, rue Pierre Lescart à Bayonne (Basses-Pyrénées).
L’Espagne
Louis Deredel arrive en Espagne le 13 février 1937.
Il intègre la Compagnie de Mitrailleuses du 20e Bataillon International de la 86e BI.
Provenant du C.R.I.M de Cambrils, il est affecté au Bataillon Vaillant-Couturier de la 14e BI (OJ n°488 du 14 août 1938).
Il participe « en première ligne » aux combats de Pozoblanco (mars - juin 37), de Valdemorillo, Caspe (voir Offensive franquiste d’Aragon) où il est blessé à la jambe droite par de « la mitraille » le 27 mars 1938. Après 4 mois d’hospitalisation, rétabli, il participe à la Bataille de l’Ebre (il cite particulièrement les combats de Corbera). En 1937 il adhère au PCE.
Sur le questionnaire de démobilisation, qu’il remplit le 7 décembre 1938, Louis Deredel pense « du bien » au sujet des 13 points de Negrin et de même au sujet des BI, de leur rôle et de leur organisation. Interrogé au sujet de la politique du Front Populaire en Espagne il la trouve « juste parce qu’elle représente mon idéal ». Et au sujet de ce qu’il a appris en Espagne et de ce qu’il peut apporter aux organisations antifascistes, sa réponse est « l’union et la solidarité ». Il cite Pascal Deveran pour attester l’exactitude de ces renseignements.
Il demande à être rapatrié à Bayonne où vit sa sœur Marie Deredel.
Dans un rapport élogieux, daté du 20 octobre 1938, après le Retrait des Brigades Internationales du front, Lucien BIGOURET dit de lui qu’il est « très bon », qu’il « peut devenir cadre », qu’il a accompli sa tâche de façon « parfaite » sans « jamais un mot déplacé » et qu’il « s’est toujours bien acquitter des ordres reçus ».
Il le considère comme un élément « sain » qui « peut devenir un très bon militant » Car son activité a été « très bonne » puisqu’il « a toujours fait son possible pour faciliter le travail politique ». Quant à sa conduite personnelle elle est « bonne » parce qu’ « il a toujours collaboré étroitement avec les responsables du Parti » et il « jouit de l’estime de tous ses camarades » qui ont une « excellente opinion de lui ». Lucien Bigouret termine son rapport en le signalant « comme un élément à aider et conseiller au point de vue politique » et « comme un bon militant du Parti ».
Sources
RGASPI (BDIC, Mfm 880/12, 545-6-11et Moscou, F.545 op.3 d.370)